SANTÉ. La clinique drummondvilloise Physiothérapie SN+ a profité de la période de confinement pour se tourner vers la téléréadaptation dans le but de maintenir un contact avec sa clientèle. Grâce au succès des rencontres virtuelles, la copropriétaire Amélie Simoneau affirme même que cette pratique pourrait être conservée dans le futur.
Ces dernières années, les physiothérapeutes se concentrent davantage sur la prévention, mentionne Amélie Simoneau. «On fait beaucoup d’éducation quand on voit un patient en clinique. L’objectif est qu’il mette en place un exercice, qu’il corrige quelque chose dans son travail (ou son sport) ou qu’il renforce un muscle qui est faible. C’est sûr que ça se fait super bien en téléréadaptation», explique-t-elle.
Que ce soient des cas d’épaules, de genoux ou de chevilles : Amélie Simoneau peut facilement montrer aux clients des exercices à faire à la maison, via des rendez-vous virtuels. «Je leur enseigne les exercices. On se reparle une semaine plus tard. La plupart évoluent», indique la professionnelle.
La copropriétaire se réjouit que sa clinique soit considérée comme un service essentiel. La physiothérapeute et son équipe peuvent continuer à servir leur clientèle. «On peut aider les gens pour qu’ils ne se déconditionnent pas trop. On veut que les gens restent actifs. On veut que quand le travail va reprendre, leur cheville ne leur nuise pas.»
En ce temps de crise, l’Ordre professionnel de la physiothérapie du Québec demande aux cliniques de prioriser la téléréadaptation. «Au courant des dernières semaines, les critères se sont peaufinés. Si à la suite de la téléréadaptation les patients n’évoluaient pas comme prévu, on peut les faire venir une fois en clinique», précise Amélie Simoneau.
D’ailleurs, l’Ordre professionnel a autorisé que les patients se rendent en clinique en situation d’urgence.
Un potentiel intéressant
À la fin de la crise, Amélie Simoneau a l’intention de garder cette pratique dans ses habitudes, notamment dans le domaine de physiothérapie pédiatrique : «Je vois des bébés en téléréadaptation. Ils sont chez eux et c’est la maman ou le papa qui bouge le bébé. Il a ses jouets sur son doudou. Oui, cette pratique a ses limites, mais je l’aime beaucoup au niveau des suivis. J’ai l’impression que je vais continuer à l’offrir.»
Cette méthode de travail pourrait facilement s’inscrire dans un contexte post-pandémie. «Une fois que je vais avoir vu le bébé ou l’enfant en clinique pour une première rencontre, on établit le plan de match. Le suivi – trois semaines plus tard – pourrait se faire par téléréadaptation, parce qu’il y a quelque chose d’intéressant dans l’interaction», souligne la physiothérapeute.
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