ÉDUCATION. Stéphanie Lacoste, conseillère municipale, présidente du comité de parents de la Commission scolaire des Chênes et mère de trois enfants dont un au primaire, dit qu’elle téléphonera à l’école Duvernay le 4 mai pour dire que son plus jeune y sera le 11 mai.
Dire qu’elle est entièrement heureuse de l’ouverture des écoles primaires, comme l’a annoncé le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, n’est toutefois pas conforme à sa réalité. Comme plusieurs autres parents qui l’ont contacté, elle a des craintes.
«J’ai encore plein de questions. Je suis contente pour mon plus jeune Félix-Antoine qui veut retourner à l’école, où il est en programme de musique, et pour les élèves qui ont des difficultés personnelles. Ça va freiner l’anxiété. Mais je me questionne au sujet des profs et pour les enfants qui vont plutôt rester à la maison. Est-ce que ça veut dire que les profs devront faire le même travail deux fois? D’abord pour les élèves qui seront en classe ensuite pour les autres? Je ne sais trop comment tout ça sera mis en oeuvre», s’interroge-t-elle.
«Le ministre (de la Famille) Mathieu Lacombe a bien fait de dire que les parents doivent se faire confiance dans la décision qu’ils vont prendre d’envoyer ou non leur enfant à l’école. Les parents en général ont un bon jugement et ils sont les mieux placés pour prendre cette décision. Ils devront néanmoins servir d’accompagnateurs pour les enfants qui resteront à la maison. Les parents ne sont pas des profs, on s’entend, mais ils se doivent d’être complémentaires. Je me réjouis aussi de voir l’entente qu’il y a avec Telus pour fournir des tablettes, ça va aider c’est certain. Je suis pour le virage vers l’éducation 4.0 qui prône les cours à distance», souligne la présidente du comité de parents qui a tenu une réunion par vidéoconférence la semaine avec 60 participants.
Comme d’autres, elle considère que «si on ouvre, c’est pour une question économique. Nos écoles primaires débordent à Drummondville. Ce ne sera pas simple et je dis bravo à M. Maltais (directeur général de la CSDC) de préparer ce retour. Il sera important bien sûr de respecter les mesures. Il faudra se montrer créatifs et agiles. Sans compter qu’il faudra prévoir ce qu’il va se passer si un cas est déclaré dans une école. Il y aura des inquiétudes. Imaginez, je connais des parents qui sont inquiets lorsqu’un élève a des poux…»
«Pour ma part, je vais continuer de lire sur le sujet et de prendre toutes les informations possibles. Je chercherai à en savoir davantage sur l’immunité collective, sur laquelle la santé publique d’Ottawa et celle de Québec ne semblent pas s’entendre, et sur les mesures de protection dans les autobus où sera installé un plexiglas autour du chauffeur. Je n’avance pas sans crainte, mais je suis certaine que tout sera fait au mieux de nos connaissances», de conclure Stéphanie Lacoste.
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