CORONAVIRUS. Si Québec discute de la réouverture progressive des écoles, rien n’a encore été confirmé en ce qui concerne les camps de jours.
À deux mois de l’ouverture des camps de jour prévue à la fin juin, plusieurs parents se demandent si leurs enfants pourront y avoir accès cette année. Les centres communautaires de Drummondville, qui gèrent les camps de jour, reçoivent plusieurs appels et courriels en ce sens, tout comme les municipalités de la MRC de Drummond.
En attendant de savoir si les camps de jour seront ouverts ou non, plusieurs organisations se préparent quand même en vue d’accueillir des jeunes cet été. Certaines ont débuté les inscriptions, alors que d’autres attendent de connaître la décision du gouvernement.
Du côté du Centre communautaire Drummondville-Sud (CCDS), 180 jeunes sont actuellement inscrits sur la liste d’attente. Chaque année, le camp de jour accueille 450 enfants, dont certains ayant des besoins particuliers. «Pour l’instant, on ne sait pas encore de quelle façon ça va fonctionner. C’est un gros casse-tête. C’est certain que ça va être différent cet été», soutient la directrice générale CCDS, Nathalie Théroux.
D’ici à ce que les directives de la Santé publique soient données, cette dernière ne reste pas les bras croisés. «Les sorties ont été annulées en raison de la pandémie, mais on a planché à une nouvelle programmation», mentionne-t-elle.
Tout comme les écoles, les camps de jour devront penser à des mesures pour assurer la sécurité des enfants et respecter la distanciation physique demandée par le gouvernement. «La journée où ça va redémarrer, on va être prêt, tout en appliquant les consignes de distanciation pour éviter la propagation de la COVID-19. Nous, on a la chance d’avoir deux bâtisses», indique pour sa part le directeur général du Centre communautaire récréatif Saint-Jean-Baptiste de Drummondville (CCRSJB), Marc Guilbault.
Habituellement, le CCRSJB reçoit quelque 350 enfants âgés de 5 à 12 ans à son camp. S’il peut compter sur plus d’une installation pour les accueillir, ce n’est pas le cas pour tous les centres communautaires. La Ville de Drummondville souhaite les aider à trouver des solutions, dont l’utilisation de locaux supplémentaires.
Des discussions sont en cours en ce sens avec la Commission scolaire des Chênes (CSDC). «Il faudra voir lesquels de nos établissements pourraient être mis à contribution et considérer la planification des travaux à effectuer en période estivale», fait savoir le directeur adjoint au service des communications à la CSDC, Bernard Gauthier.
D’autres mesures pourraient aussi être mises en place. En plus du lavage des mains obligatoire, le port du masque n’est pas écarté. «Sans que ce soit une obligation, peut-être que ce sera fortement conseillé», avance la directrice générale du centre communautaire de loisirs Claude-Nault (CCLCN), qui compte déjà une soixantaine d’inscriptions pour cet été.
«C’est certain qu’on s’attend à des mesures spéciales, mais on va y aller selon les recommandations de la Santé publique», ajoute-t-elle.
Devant la possibilité que le ratio animateur-enfants soit revu à la baisse et que le matériel soit désinfecté fréquemment, un impact financier pourrait se faire sentir. «On s’attend à ce que notre camp de jour va coûter plus cher. Le service va rester le même, mais il va falloir prévoir des règles sanitaires strictes et de la main-d’œuvre en conséquence», explique la directrice générale du Centre Communautaire Sintra Saint-Charles (CCSC), Isabelle Jutras. L’an dernier, 450 jeunes étaient inscrits au camp de jour.
Considérant que le gouvernement Legault dépose un plan de réouverture des écoles la semaine prochaine, l’ouverture ou non des camps de jour devrait se décider subséquemment.