CORONAVIRUS. Deux foyers d’éclosion de la COVID-19 ont été déclarés à Drummondville, précisément à l’hôpital Sainte-Croix et dans une épicerie, confirme le CIUSSS de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec.
Au centre hospitalier, plusieurs étages sont touchés, mais les autorités ont assuré, lors d’un point de presse mardi, que les mesures nécessaires pour circonscrire et contrôler le virus sont mises en place.
À la demande de L’Express, le CIUSSS a fourni davantage de détails. Selon ce qu’il a été permis de savoir pour le moment, 32 membres du personnel ont contracté le virus.
«Ils ont été retirés dès le test de dépistage effectué et/ou l’apparition de symptômes. Les enquêtes épidémiologiques ont évidemment été réalisées pour retracer les contacts et la source de transmission», indique Guillaume Cliche, agent d’information au CIUSSS MCQ, précisant que sur les 32 employés, 11 sont guéris et aucun n’a été hospitalisé.
Les travailleurs en question travaillent aux 5e (unité de chirurgie), 6e (unité de médecine) et 7e étages. Certains d’entre eux ont été également appelés à intervenir à l’urgence, aux soins intensifs et au laboratoire.
Impossible pour le moment de savoir si d’autres employés sont en attente de résultat de dépistage.
En ce qui a trait aux patients qui ont été testés, ceux-ci demeurent isolés dans leur chambre, sur l’unité de médecine, considérée comme étant une zone tiède.
«Certains lits aux soins intensifs sont également identifiés comme étant une zone tiède», indique le porte-parole du CIUSSS MCQ.
Étant donné que tous les patients déclarés positifs sont transférés au Centre hospitalier affilié universitaire régional (CHAUR) de Trois-Rivières, il n’y a pas de zone chaude à l’hôpital Sainte-Croix.
«N’importe qui a besoin d’un service urgent ne doit pas à avoir peur d’aller à l’hôpital. Actuellement, tous les hôpitaux sont structurés en zones différentes, c’est-à-dire que les personnes COVID ou ayant des symptômes s’apparentant au virus doivent prendre des chemins séparés du reste des autres usagers et demeurent dans des zones séparées. Actuellement, il y a des gens qui refusent les demandes de rendez-vous jugés urgents par leur médecin. Ça ne devrait pas être le cas», soutient Anne-Marie Grenier, directrice des services professionnels et de la pertinence clinique.
Le second foyer d’éclosion a été déclaré dans une épicerie.
«La direction de la Santé publique a rencontré l’employeur pour voir quelles mesures étaient en place. À la suite de certaines visites, on a jugé que les mesures étaient satisfaisantes. On a émis quelques recommandations pour améliorer la sécurité du personnel et des clients», a fait savoir Marie-Josée Godi, directrice de santé publique et responsabilité populationnelle au CIUSSS MCQ.
Le nom du commerce n’a pas été divulgué.
«Pour l’instant, je m’en tiendrai à cette information (…) Le fait de nommer ou pas cette épicerie n’en fait pas un lieu moins sécuritaire», se dit d’avis Mme Godi.
«S’il y avait un risque pour la population de Drummondville, on exigerait la fermeture de l’entreprise», a renchéri le président-directeur général du CIUSSS, Carol Fillion.