COVID-19. Une famille, qui avait été testée positive à la COVID-19, a reçu l’autorisation de sortir de sa quarantaine le 1er avril dernier. Avant de reprendre son travail dans le domaine de la santé, la mère a dû repasser un test de dépistage… qui s’est avéré positif à nouveau.
Le 25 mars dernier, L’Express a rapporté anonymement l’histoire de cette famille drummondvilloise. Les quatre membres avaient été testés positifs à la COVID-19 le 20 mars. Ils revenaient d’une croisière sur le bateau Costa Favolosa.
Pendant le confinement à la maison, personne n’a pas vraiment ressenti les symptômes du coronavirus, mis à part un peu de fatigue et la perte de l’odorat.
Le 1er avril, la santé publique a confirmé la levée du confinement pour eux.
«Comme j’œuvre dans le domaine de la santé, j’ai dû passer deux tests en 24 heures avant de retourner au travail», explique la mère de famille. Voilà que les deux tests, effectués le 31 mars et le 1er avril, se sont avérés positifs. Cette dernière a averti son employeur qu’elle ne pouvait pas retourner au travail et la famille a été placée en quarantaine à nouveau.
Cette fois-ci, la Santé publique ne téléphone pas à la famille chaque jour pour prendre de ses nouvelles. Celle-ci se sent laissée à elle-même. Dimanche dernier, la mère a repassé un quatrième test de dépistage. Mercredi, elle a reçu son résultat : encore positif.
«Même si mon résultat avait été négatif, est-ce qu’on peut sortir de quarantaine? Est-ce mon conjoint et mes enfants sont eux aussi encore positifs?», se questionne-t-elle.
Levée du confinement
Au début de la crise du coronavirus, les gens testés positifs à la COVID-19 devaient passer deux tests et ceux-ci devaient être négatifs pour que la levée du confinement se confirme. Toutefois, cette façon de procéder a changé, indique le CIUSSS MCQ.
«Nous avons acquis de nouvelles connaissances qui concernent le virus. La Santé publique considère l’état clinique d’une personne comme suffisante pour la déclarer guérie, selon certains critères», explique Kellie Forand, agente d’information au CIUSSS MCQ. Le rendez-vous d’évaluation peut avoir lieu par téléphone.
Pour sortir de sa quarantaine, il faut qu’une période de 14 jours se soit écoulée depuis le début de la maladie aiguë (l’apparition des premiers symptômes), une absence de fièvre depuis 48 heures et une absence de symptômes aigus depuis 24 heures.
La mère de famille met en doute cette façon de procéder. «Pourquoi la Santé publique ne repasse pas un test de dépistage à une personne avant de la considérer comme guérie et de mettre fin à sa quarantaine? Je comprends que ça engendre des frais, mais c’est un non-sens de ne pas le faire. Imaginez si je ne travaillais pas dans la santé, je serais présentement libre et positive à la COVID-19».
Les personnes asymptomatiques
Selon un article publié dans Le Devoir, de 20 à 25 % des personnes infectées élimineront le virus sans qu’aucun symptôme ne se soit manifesté. Toutefois, ces personnes peuvent quand même être contagieuses.
«Les personnes asymptomatiques sont un phénomène qu’on observe de plus en plus», souligne Kellie Forand.
Comme le CIUSSS MCQ ne commente pas les cas individuels, il a été impossible de savoir pourquoi la mère a encore été testée positive à la COVID-19, et ce, même si la Santé publique a levé le confinement pour elle et les autres membres de sa famille.
Depuis qu’ils ont reçu un diagnostic positif à la COVID-19, ces Drummondvillois se font dire qu’ils sont «un cas rare» et… personne n’est en mesure de leur expliquer pourquoi ils sont asymptomatiques alors qu’ils ont contracté le virus, lors d’un voyage à mi-mars.