CORONAVIRUS. Le 18 mars, un résident de la MRC de Drummond et son garçon ont été dépistés pour la COVID-19. Si le père sait qu’il a été testé négatif, il demeure toutefois sans nouvelle pour le test de son fils. Il déplore l’extrême lenteur pour obtenir les résultats et le flou dans lequel il est plongé.
Le citoyen et sa conjointe sont revenus de voyage dans la nuit du 6 au 7 mars. Dix jours plus tard, son garçon a commencé à avoir des difficultés respiratoires tandis que ses symptômes se limitaient à une «petite toux». Il a aussitôt appelé la ligne Info-santé 811.
«Ils m’ont dit de me présenter à l’urgence pour mon garçon parce qu’il n’était pas admissible au test de dépistage étant donné qu’il n’avait pas voyagé, mais moi, oui. J’ai donc eu un rendez-vous le soir même. J’avais planifié d’aller faire le test de dépistage et me rendre ensuite à l’urgence, mais pendant le questionnaire du test à la clinique de dépistage, le personnel sur place se demandait pourquoi mon garçon n’était pas admissible alors qu’il présentait les principaux symptômes du coronavirus. Finalement, le médecin présent l’a examiné et lui a prescrit des pompes (ventolin) et une radiographie», raconte-t-il.
Sachant que le délai de plus de dix jours n’est pas normal, l’homme n’a pas hésité à rappeler le 811. L’infirmière au bout du fil n’était pas en mesure de donner une réponse à son questionnement sinon que ceci : «Elle a lu l’information qu’elle a reçue qui lui disait de rejoindre mon médecin de famille parce qu’il pouvait vérifier avec la santé publique», indique-t-il.
Celui-ci a pris une fois de plus le téléphone, mais les personnes contactées se lançaient la balle.
«Après un peu d’obstinage avec la réception de ma clinique médicale, un message a été laissé à mon médecin. J’ai reçu la réponse hier après-midi disant que mon médecin a tenté de contacter la santé publique et, si je comprends bien, ne peut rien faire ni avoir de réponse.»
Cinq jours après le dépistage, le citoyen a développé une «bonne grippe». Il a également été fiévreux durant une soirée, mais se disait malgré tout en forme. Lui et son garçon vont mieux. Les autres enfants n’ont développé aucun symptôme.
Malgré tout, le père de famille garde le moral, mais espère avoir réponse à ses questions rapidement.
Un autre cas similaire avait été rapporté par L’Express lundi au CIUSSS de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec, lors de son point de presse. Les autorités semblaient surprises que des délais d’attente pouvaient dépasser les dix jours, alors que le délai moyen actuel est plutôt de quatre à cinq jours. Elles n’avaient pas d’explications claires, sinon que cette réponse de Caroline Marcoux-Huard, médecin-conseil à la direction de santé publique et responsabilité populationnelle au CIUSSS MCQ : «Il y a des enjeux dans la notification des gens, notamment dans les résultats négatifs (…) Des équipes travaillent fort pour trouver des solutions pour retourner les résultats le plus rapidement possible. Par contre, je peux dire que les retours pour les résultats positifs se font très rapidement».