MASQUES. Ne voulant pas rester les bras croisés face à la crise sanitaire, les gestionnaires de Flip Design ont changé la vocation de leur entreprise, le temps de la pandémie. Dès la semaine prochaine, ils produiront 100 000 masques de protection.  Â
«On est quatre entrepreneurs — issus de quatre domaines différents — qui se sont appelés, car on voulait faire quelque chose pour aider à la pandémie», raconte Caroline Marois, copropriétaire de Flip Design. L’idée qui est née de cette rencontre est de produire des masques pour protéger les travailleurs essentiels contre la COVID-19.
Flip Design, une entreprise qui produit normalement des uniformes scolaires, a déjà livré près de 10 000 masques chirurgicaux à des compagnies de taxi et à des épiceries, notamment.
Pour réussir ce tour de force, les propriétaires Caroline Marois et Serge Parenteau, avec les trois entrepreneurs originaires de Québec et Trois-Rivières, ont créé de toutes pièces une nouvelle machine qui produira automatiquement les masques de protection.
«La machine fabriquera des masques grâce à une technologie ultra-son. Quand les masques en sortiront, il ne restera plus qu’à poser les élastiques. D’ailleurs, on devrait terminer ce soir la fabrication de la machine industrielle et procéder à son installation ce dimanche», fait savoir Mme Marois lors d’un entretien téléphonique avec L’Express.
«Faire le maximum pour aider»
Tout sera en place pour que dès lundi, la moitié des employés de Flip Design soient rappelés à l’usine, eux qui avaient quitté leur poste de travail le 15 mars dernier.
«Les employés sont très contents de retourner au travail. Ils ont l’impression d’aider. On a également mis en place les mesures hygiéniques nécessaires afin que tout le monde soit confortable de revenir à l’usine», explique-t-elle.
«La semaine prochaine, on souhaite produire 100 000 masques et doubler la production dès la mi-avril. On veut aider pour la peine», lance-t-elle en précisant que mercredi, son produit sera homologué. Cela lui permettra de le vendre dans les unités de soins, comme les hôpitaux. «On espère vraiment faire le maximum pour aider pendant cette pandémie», ajoute Mme Marois.
Questionnée à savoir si l’entreprise conservera ce champ d’activités une fois la crise sanitaire passée, elle répond : «Comme on va déjà posséder l’équipement, notre souhait serait de continuer à vendre des masques au gouvernement pour qu’il ne soit plus jamais dans une situation de pénurie».
Rappelons que jeudi lors de sa conférence de presse quotidienne, François Legault a indiqué que le Québec utilise chaque jour des centaines de milliers de masques dans les hôpitaux. Actuellement, la province en aurait assez pour tenir au moins une semaine.