«Les PME et les travailleurs ne peuvent plus attendre» — Martin Champoux

«Les PME et les travailleurs ne peuvent plus attendre» — Martin Champoux
Martin Champoux, député de Drummond à la Chambre des communes. (Photo : gracieuseté)

POLITIQUE. Alors que Justin Trudeau a annoncé son intention de rappeler le Parlement afin d’adopter une loi de mise en œuvre des mesures prévues en matière de subvention salariale aux entreprises, Martin Champoux réclame que le premier ministre agisse rapidement. 

«Encore un délai ! Quelle mauvaise nouvelle pour les PME et les travailleurs de Drummond. S’il faut rappeler le Parlement, faisons-le très vite», lance Martin Champoux.

Le Bloc Québécois (BQ) a d’abord exprimé son étonnement : «Le Parlement a siégé il y a une semaine pour accorder au gouvernement des pouvoirs exceptionnels tout en limitant les contacts entre parlementaires face aux risques de contagion. La planification de cette loi a-t-elle été inefficace au point de devoir recommencer si tôt?»

Lors de la négociation, du lundi 23 mars, entre les Bloquistes et les Libéraux, le second article du projet de loi permettait au gouvernement d’aller de l’avant avec la subvention salariale et les baisses d’impôts.

«Le premier ministre a alors plié sous les pressions des Conservateurs et retiré cet article. Notre proposition nous aurait évité de revenir au Parlement, explique Martin Champoux. Je réitère que la partisanerie doit être laissée au vestiaire».

Le député dans Drummond exprime une grande inquiétude pour les entreprises de sa région. «Ça n’a aucun sens ! Depuis deux semaines, nous disons aux entreprises de la région que nous aurons bientôt plus de détails sur les programmes de subvention salariale. Le gouvernement nous dit maintenant que sa prévision incertaine va créer un délai supplémentaire de deux semaines, insiste-t-il.  S’il faut rappeler le Parlement, faisons-le très vite, car les acteurs économiques de Drummond ne peuvent pas rester dans le néant indéfiniment.»

Quant au chef du BQ, Yves-François Blanchet, il exhorte le gouvernement à faire preuve de davantage de rigueur afin que la collaboration des partis d’opposition soit efficace et productive.

«On ne consulte pas les autres partis une fois que les décisions sont prises, mais avant ! Les élus du BQ devront traverser des régions mises en quarantaine par le gouvernement du Québec afin de se rendre à cette séance spéciale. On ne fait pas ça à la légère», soutient-il.

Messieurs Blanchet et Champoux indiquent donc que des conditions devront être remplies pour que le BQ donne son appui à une telle convocation : «Le BQ exige que tous les parlementaires aient en main le libellé du projet de loi avant même que 32 d’entre eux ne doivent se rendre à Ottawa. Il ne veut pas exposer le Parlement au chantage partisan observé il y a deux semaines et exige que la teneur finale du projet de loi devant être adopté unanimement soit conclue avant que les parlementaires ne se déplacent à Ottawa. Finalement, le rappel du Parlement doit se faire le plus rapidement possible.» (EA)

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