Des pompes bloquées par des lingettes et des masques jetés à la toilette

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Par Marilyne Demers
Des pompes bloquées par des lingettes et des masques jetés à la toilette
Des stations de pompage ont été bloquées par des déchets, comme des lingettes, des masques et des gants. (Photo : Gracieuseté)

CORONAVIRUS. Afin de se protéger contre le coronavirus, les citoyens sont nombreux à utiliser des masques, des gants et des lingettes désinfectantes. Et nombreux sont-ils à les jeter à la toilette, ce qui cause bien des maux aux professionnels de l’usine de traitement d’eaux usées de Drummondville.

Au cours des derniers jours, des pompes ont été bouchées et des stations de pompage ont été obstruées. «On remarque une recrudescence au niveau des lingettes, des gants et des masques. C’est très problématique. Ça crée des amas et ça cause des bris, ce qui occasionne aussi des coûts», déplore le chef d’exploitation de l’usine de traitement des eaux usées, Patrick Beaudry.

Photo: gracieuseté)

Les équipes doivent démonter la pompe, la nettoyer, puis la remettre en place. Une intervention qui dure environ 1 heure 30. «En plus, on expose inutilement des travailleurs à des eaux usées dans le contexte actuel. Moins qu’on intervient, mieux c’est», insiste-t-il.

De plus, lorsque les stations de pompage sont bloquées par des déchets, les risques de débordement et de refoulement dans les sous-sols des résidences augmentent. Et ce n’est pas tout. «Quand un poste de pompage tombe à l’arrêt, par défaut, ces eaux-là sont déversées dans les cours d’eau, les fossés», fait savoir M. Beaudry.

La Ville rappelle aux citoyens de déposer les lingettes, les masques et les gants souillés à la poubelle. «La toilette, ce n’est pas une poubelle. Nous, on vit avec les conséquences après», soutient le chef d’exploitation de l’usine de traitement des eaux usées.

Boire l’eau du robinet sans danger
Dans le contexte de la crise du coronavirus, la Ville a dû s’adapter pour assurer l’approvisionnement en eau potable à la population. «L’eau potable, c’est un service essentiel. Une des recommandations du gouvernement est de se laver les mains avec du savon, et pour ça, il faut avoir accès à de l’eau potable», souligne Patrick Beaudry.

«On a un plan de match établi au cas où des employés doivent être en quarantaine. Il y a des personnes qui peuvent venir prendre la relève, que ce soient des opérateurs, des électromécaniciens ou des techniciens de laboratoire. Des cols blancs font aussi du télétravail», indique-t-il.

Une dizaine de personnes sont à l’emploi de l’usine de traitement des eaux usées de Drummondville. L’usine de traitement d’eau potable, située sur la rue Poirier, compte le même nombre d’employés.

Par ailleurs, les méthodes de désinfection déjà utilisées, notamment par le chlore, permettent d’éliminer tous les virus, dont la COVID-19. Ainsi, boire l’eau du robinet ne représente aucun risque pour la santé, assure Patrick Beaudry.

En moyenne, 39,5 millions de litres d’eau par jour sont traités à Drummondville.

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