CORONAVIRUS. Textiles Monterey, une entreprise de Drummondville, a confectionné et produit un tissu qui servira à fabriquer plus de 250 000 sarraus pour le personnel médical de partout au pays pour contrer la propagation de la COVID-19.
L’entreprise se spécialise dans les tissus de protection, notamment utilisés pour fabriquer les uniformes des pompiers, des policiers, des agents d’escouades anti-émeute, des soudeurs et même de la défense nationale.
Plus récemment, Textiles Monterey a ajouté une corde à son arc. Avec l’acquisition récente de nouveaux équipements, l’entreprise a été en mesure de développer un tissu pour protéger les travailleurs de la santé de l’ennemi invisible.
«Quand on a vu qu’il y avait un besoin pour protéger les infirmières et les docteurs, notre équipe a trouvé les technologies nécessaires pour y arriver», explique le directeur des ventes chez Monterey Textiles, Randy Williams.
Des tests ont été réalisés en laboratoire pour s’assurer que le produit réponde aux exigences. Des discussions ont aussi eu lieu avec des manufacturiers pour assurer la confection des sarraus une fois le tissu produit. «Quand on développe des nouveaux produits, en temps normal, ça prend minimum 3 à 6 mois. On a réussi à sortir un produit en moins de 10 jours», souligne-t-il.
L’entreprise, qui compte parmi les plus importants producteurs de tissus au Canada, procédera à la production de rouleaux totalisant 500 000 mètres de tissu. «Il faut être capable de produire avec des volumes assez importants parce que la demande est très élevée», commente le propriétaire de Monterey Textiles à Drummondville, Gilles Desmarais.
Alors que le Québec est présentement sur pause, les quelque 80 employés de l’usine située sur le boulevard Saint-Joseph mettent la main à la pâte. «Ils sont très dédiés. On est fier d’avoir des gens qui sont prêts à rentrer au travail pour produire le tissu qui permettra de protéger les travailleurs de la santé. Certains sont là depuis 30 ans», soutient Randy Williams.
Ottawa a interpellé des entreprises canadiennes afin de fabriquer du matériel médical pour lutter contre le coronavirus, alors qu’il devient difficile pour les gouvernements de s’approvisionner auprès d’entreprises étrangères.
«Il y a un temps où les tissus pour les sarraus étaient fabriqués au Canada. Aujourd’hui, beaucoup de ces produits sont importés de la Chine. On voit aujourd’hui toute l’importance de garder cette technologie, ce savoir-faire, ici», estime M. Williams.
Mardi, le gouvernement Legault a indiqué que la province pourrait connaître une pénurie d’équipement médical de protection dans 3 à 7 jours.