CORONAVIRUS. Le premier décès lié à la COVID-19 a été confirmé cet après-midi par le CIUSSS de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec.
Peu de détails ont été donnés pour des raisons de confidentialité, mais il s’agit d’une personne âgée de plus de 70 ans qui avait été admise au Centre hospitalier affilié universitaire régional (CHAUR) de Trois-Rivières.
Dans la MRC de Drummond, trois cas de plus ont été recensés depuis hier. Le bilan est maintenant de 12 personnes atteintes.
Pour l’ensemble du territoire du CIUSSS MCQ, 69 cas ont été confirmés, une hausse de 40 % depuis hier alors qu’à l’échelle de la province, l’augmentation est de 24 %.
«D’une région à l’autre, les hausses sont différentes. Celle de la province représente un portrait global. J’explique la hausse de la région par le fait qu’on est dans le contexte des voyages et les cas de transmission par ces voyageurs et le fait aussi qu’on a déployé des cliniques de dépistage. Cette augmentation n’est pas inattendue et il y en aura d’autres hausses comme celles-ci» a précisé Marie-Josée Godi, directrice de santé publique et responsabilité populationnelle au CIUSSS, à la suite de certaines interrogations en point de presse.
Par ailleurs, Gilles Hudon, président-directeur général adjoint du CIUSSS MCQ a soulevé qu’avec l’élargissement des critères de dépistage, on observe un accroissement de l’achalandage qui varie entre 10 % et 25 %, selon les cliniques désignées.
«En soi, c’est une excellente nouvelle, car évidemment, plus on va pouvoir dépister les gens, plus on sera en mesure de bien circonscrire l’évolution et l’épidémiologie du virus.»
Comité d’éthique
Hier, le quotidien Le Devoir rapportait que le ministère de la Santé et des Services sociaux a mis sur pied un groupe de travail chargé d’élaborer un protocole national de triage pour les soins intensifs, advenant le cas où les ressources matérielles et humaines viennent à manquer en raison de la pandémie. Dans le même article, on indique que le CISSS de Lanaudière a formé un «comité d’éthique COVID-19» pour soutenir le personnel qui pourrait être confronté à des situations complexes, par exemple, décider du sort d’un patient.
Questionné à savoir si un tel comité est dans les cartons du CIUSSS MCQ, Gilles Hudon a répondu ceci : «Il y a déjà un comité d’éthique dans la région, donc s’il y avait des éléments à leur adresser, soyez assurés qu’on va le faire au fur et à mesure que les situations se présentent».
Celui-ci a tenu à rappeler que le nombre de lits disponibles aux soins intensifs sont «actuellement en mesure de répondre à la demande». Des scénarios sont étudiés en lien avec la progression pour que le CIUSSS soit prêt à confronter différentes situations.
Travailleurs préoccupés
Depuis la semaine dernière, plusieurs employés du CIUSSS et intervenants font part de leurs préoccupations aux médias ou via les réseaux sociaux face à des cas où des travailleurs seraient dans l’obligation de travailler même s’ils ont voyagé ou été en contact avec un voyageur. On rapporte même que certaines personnes se présentent sur les lieux de leur travail même si un membre de leur famille a été testé positif.
De son côté, le CIUSSS soutient que tous les employés «ont, via le bureau de santé, tous les outils pour faire les démarches auprès de l’employeur et des ressources humaines».
Pour les travailleurs qui seraient en attente d’un test, les règles sont claires : elles doivent rester à la maison tant et aussi longtemps qu’elles n’ont pas reçu le résultat, au dire de Mme Godi.
Bilan de la journée dans la région
69 cas confirmés en Mauricie et Centre-du-Québec, 20 de plus
1 personne aux soins intensifs; 2 hospitalisées
6 employés touchés, un de plus
24 personnes atteintes au Centre-du-Québec, 9 de plus
