CORONAVIRUS. Les entreprises et les commerces essentiels qui doivent demeurer ouverts malgré la pandémie de COVID-19, comme les épiceries et les pharmacies, ont mis en place de nouvelles mesures pour mieux protéger le personnel et les clients contre le coronavirus.
Dans les trois marchés IGA de Drummondville, des panneaux de plexiglass ont fait leur apparition aux caisses. Des lavabos portatifs pour se laver les mains ont été aménagés à l’entrée. Ils seront remplacés par des lavabos permanents, fabriqués à Saint-Cyrille-de-Wendover, dès lundi prochain.
Des employés s’assurent que les consignes soient respectées. «Il n’y a pas un client qui peut entrer dans le magasin s’il ne s’est pas lavé les mains», indique le propriétaire des trois marchés IGA de Drummondville, Martin Ruel.
Cette mesure permet également d’exercer un certain contrôle sur l’achalandage. «Le lavage des mains obligatoire prend quand même un certain temps, ça vient réduire naturellement l’achalandage en magasin», soutient l’homme d’affaires.
Au cours des prochains jours, des autocollants seront apposés sur le plancher près des caisses, des lavabos ainsi qu’à l’entrée. «On se rend compte qu’il y a des lacunes au niveau de la distanciation des clients, et même, des employés», remarque M. Ruel.
En plus des mesures déjà en place, une firme externe effectue le nettoyage et l’assainissement complet des trois succursales deux fois par semaine. «C’est pour enlever le plus de contaminants possible, que ce soit au niveau des portes, de l’ensemble des paniers, des salles de bain, de l’entrepôt, des balances, des surfaces planes, etc.», explique-t-il.
Approvisionnement
Au cours des derniers jours, le nombre de commandes en ligne a considérablement augmenté. «Nos commandes en ligne ont quintuplé. En temps normal, une cinquantaine de commandes représente une grosse journée. Seulement vendredi, on en a livré 200», raconte Martin Ruel.
Deux camions de livraison se sont ajoutés à la flotte de véhicules. Davantage de personnel sera affecté à la préparation des commandes sur le plancher. Les clients doivent cependant prévoir un délai de deux à trois jours pour les livraisons. «Oui il y a des délais, mais on suggère encore fortement la livraison, qui est disponible sept jours par semaine», recommande l’épicier.
Il conseille également de ne pas attendre à la dernière minute pour s’approvisionner. «C’est de revenir à la base, reprendre des habitudes qu’on avait dans l’ancien temps, soit planifier ses repas pour 7 jours, faire une commande pour la semaine.»
Avec la hausse d’achalandage en ligne et en magasin, les commis tentent d’ailleurs de garnir les tablettes comme ils le peuvent. «Les tablettes se vident plus vite qu’elles se remplissent», lance M. Ruel.
«Dans le moment, les grossistes fournissent avec des délais de livraison qui sont importants. Quand je suis 36 heures sans livraison dans un contexte actuel où le panier moyen est beaucoup plus élevé qu’à la normale, ça ne crée pas nécessairement de pénurie, mais ça crée des manques de marchandises importants, surtout dans certaines catégories», ajoute-t-il.
Prochainement, certains produits seront offerts en quantité limitée par client.
Augmentation de salaire
Pendant la pandémie de COVID-19, les salaires des employés ont été revus à la hausse. «Chaque employé va avoir 50 $ de prime, peu importe le nombre d’heures travaillées. À la minute où ils dépassent 20 heures de travail, ils tombent à 2 dollars de prime par heure travaillée», précise Martin Ruel.
«C’est une prime qui est méritée. Les employés sont au front et font face à toutes sortes de clientèle, tous les jours. Ce sont nos héros», poursuit-il.
Compte tenu que les différents départements sont fermés pour une durée indéterminée, des employés ont été réaffectés à d’autres tâches. Aucune mise à pied n’a été effectuée.
