«Les compagnies aériennes nous arnaquent» – Len Chartier

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Par Ghyslain Bergeron
«Les compagnies aériennes nous arnaquent» – Len Chartier
Len Chartier à Acapulco depuis le 2 février dernier. (Photo : Gracieuseté)

COVID-19. Quand le Drummondvillois Len Chartier est monté à bord d’un avion le 2 février dernier, rien ne laissait présager la pandémie et les différentes mesures de rapatriement prises par le gouvernement. Toujours au Mexique, il espère que son vol, prévu le 29 mars, ne sera pas annulé.

C’est dans le secteur «Diamante», situé à environ 30 minutes d’Acapulco, que le Drummondvillois a passé les deux derniers mois, comme plus de 2000 autres Québécois.

Au cours des derniers jours, suivant l’actualité, il a vu plusieurs personnes tenter de revenir au pays.

«Une femme qui habite dans le secteur a dépensé plus de 4000 $ pour retourner chez elle, mais elle est encore coincée ici. Elle n’a plus d’argent. Les compagnies aériennes nous arnaquent. Elles annulent les billets des vols et ne donnent plus de nouvelles. Mais, par la suite, les compagnies remettent ces mêmes billets en vente, mais à des prix exorbitants», a constaté M. Chartier.

Son fils, qui se trouvait aussi au Mexique, a vécu un scénario similaire.

«Mon gars a reçu un message pour dire que son vol de retour du 26 mars était annulé. À partir de ce moment, il a regardé toutes les options disponibles. Il a alors acheté un billet à 750 $ avant qu’il ne soit annulé. On a beau appeler la compagnie aérienne, mais les appels demeurent toujours sans réponse, ce qui fait qu’il a acheté un autre billet à 600 $. Et il a de nouveau été annulé. Après avoir allongé un autre 1300 $, il s’est envolé pour le Canada hier (22 mars). Mais comme l’aéroport local est fermé, il a dû faire cinq heures d’autobus pour pouvoir se rendre à son avion», a ajouté l’ancien animateur de radio.

Bien évidemment, le fils de M. Chartier entreprendra des mesures légales, en espérant revoir la couleur de son argent.

«Ce n’est pas parce qu’on ne veut pas revenir. On ne peut pas! Il va falloir que Justin Trudeau et François Legault soient mis au courant. On a vu le cri du cœur lancé il y a quelques jours à la télévision par d’autres Québécois pris ici. Nous sommes laissés à nous-mêmes. On a au moins les chaînes de télévision du Québec. On reste au courant de ce qui se passe», a ajouté M. Chartier.

L’ignorance des Mexicains

C’est avec stupeur que Len Chartier a constaté récemment que les Mexicains n’étaient pas au courant de la pandémie qui touche le globe. «Il y a plein de monde sur les plages. Les locaux n’y croient pas encore. Ça fait juste une semaine que l’on entend parler du virus. Quand ça va se mettre à éclater, ça ne sera pas beau à voir. Je prends mon avion le 29 mars. J’espère juste qu’il ne sera pas annulé la veille, car les vols se font de plus en plus rares», a lancé Len Chartier, qui est l’un des derniers occupants de la villa où il se trouve.

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