CORONAVIRUS. En pleine crise du coronavirus, un pharmacien-propriétaire de Drummondville a tenu à s’adresser à la population. Jonathan Pinard s’est exprimé sur les réseaux sociaux.
«Depuis le début de la crise, vos pharmaciens communautaires ont su démontrer pour la plupart un esprit d’adaptation et d’innovation sans précédent afin d’assurer la santé sur trois paliers. En ordre d’importance, j’ose espérer que tous les propriétaires d’entreprise comme nous ont su mettre en première importance votre santé et celle de ses employés puis, celle de leur entreprise», écrit celui qui se dit d’abord un pharmacien, un ami, un fils et un parent de trois jeunes enfants sur le groupe Facebook Esprit de communauté – Drummond – COVID–19.
«Ces trois paliers sont interconnectés. Si mes clients sont infectés et viennent à la pharmacie, ils peuvent contaminer mes employés qui contamineront leurs familles. Les employés, j’en suis certain, s’en sortiront, mais seront en quarantaine, décimant notre pouvoir de répondre à vos demandes. Ainsi la précarité de l’entreprise de services essentiels sera mise à l’épreuve lui donnant de moins en moins de force pour faire face à la crise», poursuit le pharmacien-propriétaire de la pharmacie Brunet Autotte et Pinard, située sur le boulevard Lemire.
Les mesures mises de l’avant, que ce soit l’application de gel désinfectant sur les mains ou répondre aux questions posées par les employés «ne sont qu’une très faible barrière contre le virus que nous tentons d’endiguer». «Les lignes téléphoniques des pharmacies explosent présentement, les demandes en livraison augmentent. Nous pallions aux manquements de la ligne téléphonique COVID en vous rassurant. La pharmacie que nous connaissions a changé drastiquement en quelques jours seulement», soutient le représentant drummondvillois de la Table locale des pharmaciens.
Il invite ainsi les clients à effectuer leurs renouvellements en ligne, à utiliser le service de livraison, à prépayer les commandes par carte, à prioriser les cartes débit et crédit plutôt que l’argent comptant, à limiter les déplacements en pharmacie et à respecter les mesures préconisées. De plus, il suggère d’établir une liste d’articles à acheter avant de se présenter à la pharmacie et de demander l’aide d’un commis pour trouver les articles rapidement.
«Nous ne sommes certes pas exposés de la même façon que le personnel soignant des urgences, mais nous nous battons avec des tire-pois, conclut Jonathan Pinard. L’être humain a cette capacité d’adaptation qui a su lui assurer sa survie au fil des siècles. En nous serrant les coudes, nous y parviendrons.»