ENVIRONNEMENT. L’Association de l’énergie du Québec (AEQ) réfute les propos tenus dans l’édition en ligne du 9 mars du journal l’Express, sous le titre «Pourquoi des propriétaires drummondvillois ont reçu une lettre de Questerre?» et qui, selon elle, peuvent donner l’impression que la fracturation hydraulique est dangereuse pour la santé.
Dans un communiqué transmis hier, l’AEQ, par la voix de son président Éric Tetrault, dit vouloir «donner l’heure juste» sur les intentions de Questerre et les orientations privilégiées par l’industrie.
«Il n’y a rien de plus facile pour un opposant de l’industrie que de dénicher des études qui essaient de démontrer des risques pour la santé. Or, par deux fois dans les dernières années on a recensé les études existantes. L’Environmental Protection Agency aux États-Unis et le gouvernement du Québec avec deux BAPE et une Étude environnementale stratégique (EES) en sont arrivés aux mêmes conclusions et n’ont pas émis d’avis de danger», soutient M. Tetrault.
L’AEQ reprend certains points qu’elle désire préciser.
Premièrement, «Questerre prétend bel et bien que la réglementation du MERN est ultra vires, mais c’est parce que le gouvernement ne fournit aucune explication ou document pour justifier son opposition à la production de gaz naturel plutôt que son encadrement tel que prévu. Ce n’est donc pas en raison de la superposition des règlements de deux ministères comme il est écrit».
M. Tetrault affirme également que Questerre n’a aucune espèce d’intention «d’envahir le territoire» en cas de jugement favorable. «Au contraire, elle veut simplement aménager un projet laboratoire qui testerait les technologies permettant de produire du gaz naturel sans émissions ou presque, avec des impacts nuls sur l’eau, le sol ou l’air».
Sur les enjeux économiques, l’organisme dit que l’argumentation porte autour des réserves de pétrole alors qu’il s’agit de gaz naturel. «Il existe bel et bien des gisements de grande qualité et en grande proportion. Une grappe de gaz naturel au Québec donnerait 6 000 emplois par année et des redevances variant d’un demi-million $ à 1 million $ par année par ville ou village, avec un prix inférieur au prix actuel».
Enfin, M. Tetrault est d’avis que l’appui de la population aux projets de gaz naturel «demeure passablement élevé malgré les campagnes de désinformation des opposants et leur omniprésence dans les médias».
L’AEQ dit déplorer que «des gens sans grande connaissance de l’industrie fassent connaître leur point de vue publiquement sans qu’elle puisse y répondre. Beaucoup de gens s’expriment au Québec sur le gaz naturel. Or, il n’y a pas d’experts chez nous, parce qu’il n’y a pas d’industrie et pas de production locale», écrit M. Tetrault, ajoutant que l’AEQ interviendra chaque fois qu’elle le jugera nécessaire.