CORONAVIRUS. Les Drummondvillois Diane Boulais et Pierre Duval doivent avoir très hâte de regagner leur domicile. Depuis le 5 mars, ils sont confinés dans une petite cabine puisque 21 cas de coronavirus ont été confirmés sur le Grand Princess, un bateau de croisière qui les a menés jusqu’à Hawaï.
Au moment d’écrire ces lignes, Diane Boulais et Pierre Duval attendaient toujours d’être rapatriés au pays, le gouvernement du Canada ayant annoncé le 8 mars dernier qu’un avion nolisé allait se charger de ramener les 235 Canadiens à bon port.
Depuis le 5 mars, ils n’ont pas eu l’autorisation d’aller prendre l’air sur le pont, ne serait-ce que cinq minutes.
«On est content de revenir au Canada. Sur le coup, nous nous sommes inquiétés, car notre automobile est stationnée dans un garage à San Francisco. Nous avons fait la route Drummondville-San Francisco pour aller à notre croisière. Mais on n’est pas les seuls Canadiens dans cette situation. Je pense que ça va se régler», a indiqué Diane Boulais à L’Express, en assurant qu’elle se porte bien.
Les 21 personnes, surtout des membres de l’équipage, qui ont contracté le virus seront envoyées dans un hôpital. «On se dirige vers le port d’Oakland. Une fois rendus, ils vont commencer le débarquement qui pourra s’étaler sur quelques jours», a ajouté Mme Boulais, qui tente de passer le temps en regardant la télévision ou en admirant l’océan, à travers le petit hublot de sa cabine.
Selon un communiqué de presse émis par le gouvernement du Canada, l’avion transportera les passagers de San Francisco jusqu’à la base des Forces armées canadiennes à Trenton. Ces derniers seront évalués puis soumis à une quarantaine de 14 jours pour éviter toute propagation.
Rappelons que les centaines de passagers du Grand Princess ont reçu l’ordre de rester en cabine jeudi dernier à la suite de la déclaration que trois passagers d’une croisière précédente (même bateau) avaient développé le Covid-19. Des membres de l’équipage, entre autres, ont par la suite commencé à ressentir des symptômes du virus.
«Ils ont envoyé des tests par hélicoptère… On n’avait pas le droit de prendre des photos de l’opération», a raconté Pierre Duval, qui se porte tout aussi bien que sa conjointe.
Durant de nombreuses heures, le bateau de croisière a tourné en rond dans les eaux internationales, attendant les ordres des autorités, qui sont finalement arrivés le 8 mars.
«On va bien et on a tout ce qu’il nous faut, sauf la liberté», a poursuivi Diane Boulais, lors d’un échange via Messenger.
Les Drummondvillois sont en voyage depuis le 21 février dernier. Le moins que l’on puisse dire, c’est que leur périple ne s’est pas avéré une partie plaisir de tous les instants, car avant ce confinement obligatoire, ils ont affronté une tempête de trois jours qui a entraîné d’immenses vagues. «Notre hublot ressemblait à une machine à laver. Notre chambre est au 5e étage et, par moment, les vagues la dépassaient», a conclu Diane Boulais.