POLITIQUE. Alain Carrier a recueilli le double des signatures requises pour demander une autorisation en tant que candidat indépendant pour l’élection partielle à la mairie de Drummondville.
Cette étape, qui mènera au dépôt de sa candidature officielle, lui permettra de solliciter ou recueillir des contributions, effectuer des dépenses et faire des emprunts pour sa campagne électorale. Un minimum de 100 signatures était nécessaire.
Alain Carrier a remis sa demande d’autorisation à la présidente d’élection, Me Mélanie Ouellet, mercredi à l’hôtel de ville. Pour l’occasion, il était entouré d’une vingtaine de personnes, dont des proches et des amis. «C’est un moment important pour moi, a-t-il dit, visiblement ému. Je suis accompagné par des membres de ma famille qui m’appuient dans ma démarche.»
S’adressant aux médias présents, le candidat a préféré attendre le début des déclarations de candidature prévu le 20 mars avant de présenter les grandes lignes de son programme électoral. Il a toutefois indiqué qu’il entendait «faire autrement».
«Par exemple, quand on va préparer le budget, on pourra le présenter en général et dire combien on prévoit investir en voirie, en culture, en loisirs, etc. Puis, les gens pourraient faire des recommandations. Est-ce que ce serait par courriel, par la poste? Ça va être selon les discussions qu’on va avoir autour de la table du conseil. Je pense que les gens doivent dire leur priorité. Ça va être important pour moi», indique-t-il.
Ayant annoncé son intention de briguer la mairie en décembre dernier, Alain Carrier a pris le pouls des citoyens rencontrés. «Je pense que je gagne beaucoup de terrain, en étant sur le terrain. Comme je suis connu à Drummondville, quand je rentre dans les maisons, les gens me demandent de rester. Ils me parlent de mes affaires, de leurs affaires, de quel genre de maire ils voudraient que je sois. Je suis à l’écoute. Parfois, je pense faire dix portes en une soirée, mais j’en fais plutôt cinq parce que les gens me retiennent. Je trouve ça important, quand tu es bien accueilli, de prendre le temps», fait-il savoir.
«Je dirais que 90 % des gens rencontrés me demandent ce que je vais faire avec les rues, qu’ils soient jeunes, travailleurs ou retraités», ajoute celui qui a l’intention d’en faire l’une de ses priorités.
Expérience
L’homme d’affaires, qui est propriétaire d’une dizaine d’entreprises au Québec dont Centre de jardin Alain Carrier, Performance NC et Carrier Harley-Davidson, compte profiter de son expérience pour attirer de nouvelles entreprises à Drummondville.
«J’ai la vision des gens d’affaires qui veulent développer chez nous. Je peux prévoir ce dont ils ont besoin et aller au-devant des coûts pour amener des entreprises ici. Je connais ce milieu parce qu’on avait des contrats avec Amazon, Rona, McDonald’s, etc. Ça fait une quarantaine d’années que je suis en affaires, j’ai connu beaucoup de gens. Ça me fait des contacts», soutient-il.
«Je suis né dans le quartier Saint-Jean-Baptiste. Je viens d’un milieu modeste. À l’âge de 18 ans, je me suis lancé en affaires dans les services de paysagement. J’avais 400 $ dans mes proches et un employé. De fil en aiguille, j’ai acheté d’autres magasins. Aujourd’hui, nous sommes près de 400 employés dans 8 magasins à travers le Québec», ajoute l’homme de 63 ans, qui se qualifie comme un «bourreau de travail».
Alain Carrier a été conseiller de Grantham-Ouest entre 1985 et 1989, puis maire de Grantham de 1989 à 1993, soit jusqu’à la fusion avec Drummondville. Il a ensuite occupé le poste de maire suppléant à la Ville de Drummondville de 1993 à 1995. Lors des élections de 1995, Francine Ruest-Jutras a remporté le poste de la mairie avec 72,82 % des voix contre 25,52 % pour Alain Carrier.
Le Drummondvillois estime que cette expérience en politique municipale lui permettra non seulement de bien diriger la Ville, mais aussi de travailler avec l’équipe en place. «En 1989, je me suis présenté à la mairie avec six personnes de mon équipe. Les gens ont choisi Alain Carrier comme maire, mais avec les six conseillers de l’équipe du maire sortant, Pierre Lemaire», indique-t-il.
«Les personnes que je rencontre me demandent comment je vais faire pour travailler puisque les gens à la Ville ont l’air unis. Je peux vous dire que quatre mois après avoir été élu maire de Grantham, on a été soudé et on l’est resté jusqu’à la fusion. Je suis capable de «dealer» avec les gens autour de moi et c’en est une belle preuve», poursuit-il.
Alain Carrier lancera officiellement sa campagne à la fin mars, moment durant lequel il dévoilera son programme électoral. Il présentera également les personnes qui l’appuient dans cette course à la mairie. Il compte déjà à ses côtés la femme d’affaires Marie-Josée Lemaire, qui s’est portée candidate au poste de conseillère du district 3 à Drummondville aux élections de 2013 et 2017.
Rappelons que la clôture du dépôt des candidatures en vue de l’élection partielle est prévue au début du mois d’avril.