POLITIQUE. Tel que l’annonçait L’Express, Mathieu Audet s’est officiellement lancé dans la course à la mairie de Drummondville lundi. Le candidat s’est présenté devant les médias avec quelques lignes de son programme électoral.
«Pour moi, la qualité de vie doit passer avant tout», a mentionné d’entrée de jeu Mathieu Audet, en conférence de presse au Morgane Café, au centre-ville. Le candidat était entouré d’une partie de son équipe électorale. Les élus municipaux Stéphanie Lacoste et Alain Martel étaient aussi présents, en guise d’appui.
«Un candidat est aussi fort que l’équipe qui est derrière lui. Je voulais mettre l’eau à la bouche, voir qui on est comme équipe, qui je suis comme candidat», indique-t-il.
Parmi ses priorités, Mathieu Audet compte la réparation des routes et des infrastructures souterraines. «Je sais où sont les trous. Je sais où sont les problèmes de circulation. On va les régler», promet-il.
S’il est élu, le candidat veut réaliser une étude de circulation à l’intersection de la rue Heriot et de l’avenue des Frères, notamment pour améliorer la sécurité à proximité du Collège Saint-Bernard, de l’école secondaire Jeanne-Mance et de l’Hôpital Sainte-Croix.
Il en est de même pour l’intersection de la rue Saint-Pierre et du boulevard Lemire, de même que celle des rues Lindsay et Poirier et du boulevard Mercure. Des investissements seraient aussi prévus pour réparer la rue Saint-Georges.
Le candidat propose la création d’un nouveau parc industriel. D’ailleurs, il souhaite amener le transport en commun jusqu’aux quartiers industriels afin de répondre aux besoins des travailleurs.
L’entraîneur et président de l’équipe de baseball du Brock propose la bonification des loisirs et des sports, notamment avec l’élaboration d’une Politique des loisirs. Une commission verrait aussi le jour pour dynamiser le centre-ville, où siègeraient des élus, des commerçants et des citoyens.
Pour ce qui est de la protection de l’environnement, le candidat à la mairie veut créer un fonds d’entretien pour la Forêt Drummond en partenariat avec les acteurs du milieu. Il souhaite également évaluer les opportunités de mise en valeur des milieux naturels planifiés en zone de protection et établir une stratégie d’acquisition de ces milieux. Un incubateur culturel serait créé.
Celui qui détient un baccalauréat en enseignement au secondaire, profil français langue d’enseignement, propose d’ériger des résidences pour les étudiants fréquentant le pavillon de l’Université du Québec à Trois-Rivières. «Il faut que ces étudiants, qui sont de l’extérieur de Drummondville, goûtent à notre ville et qu’ils restent ici. Les résidences permettraient à ces étudiants de côtoyer plus fréquemment notre centre-ville, nos entreprises», explique Mathieu Audet.
La majorité des actions annoncées serait mise en place dès la première année du mandat, qui est d’une durée de 18 mois. «C’est innovant, mais très réaliste. J’ai la chance de bien connaître l’appareil municipal et les élus. Je me suis également fié à la planification stratégique 2017-2022, où l’ensemble des employés de la Ville ont été consultés», fait savoir celui qui a notamment planché à l’élaboration de la Promenade Rivia, de la revitalisation urbaine intégrée du quartier Saint-Joseph et du Skate Plaza.
Le directeur des services du développement et des relations avec le milieu a annoncé qu’il prenait un congé sans solde, effectif dès maintenant, pour se consacrer à la campagne électorale. Il démissionnera de son poste lorsqu’il déposera sa candidature officielle. «La loi me permet de prendre un congé sans solde. Je vais me retirer de l’ensemble des dossiers de la Ville, faire fermer mes accès et rembourser mon cellulaire. Je me suis assuré d’être parfaitement éthique tout au long de cette démarche.»
À son image
Si plusieurs ont souvent vu Mathieu Audet aux côtés de l’ancien maire Alexandre Cusson lorsqu’il était son directeur de cabinet, celui-ci a l’intention d’afficher sa propre couleur. «Il a été un bon mentor. Il avait à cœur Drummondville. Cela étant dit, Mathieu Audet, c’est Mathieu Audet. Alexandre Cusson, c’est Alexandre Cusson. J’ai ma vision, j’ai consulté les gens autour de moi et on va se différencier de ce qu’il proposait», indique-t-il.
D’ici à ce que les Drummondvillois soient appelés aux urnes le 3 mai prochain, Mathieu Audet pourra d’ailleurs compter sur l’ancien conseiller municipal Pierre Levasseur comme organisateur de campagne.
«J’ai la chance d’avoir travaillé avec l’ancienne mairesse Francine Ruest-Jutras et l’ancien maire Alexandre Cusson. L’arrivée de Mathieu Audet est une continuité logique. Il est quelqu’un de dynamique, d’extrêmement travaillant et d’une grande maturité. Il a un excellent jugement. Parfois, le jugement vient avec l’expérience, mais lui, il a eu la chance d’avoir un excellent jugement malgré son jeune âge», est d’avis Pierre Levasseur, aujourd’hui à la retraite.
D’ailleurs, ce dernier estime que le candidat de 31 ans détient les compétences nécessaires pour occuper le poste de maire, qui est aussi sollicité par l’homme d’affaires Alain Carrier, qui a été conseiller, puis maire de Grantham.
«On n’est pas dans la mairie d’une municipalité de 5 000 habitants. On est dans le fonctionnement d’une ville de 80 000 personnes. Ce n’est pas la même game. Quelqu’un qui a été maire d’une municipalité de 5 000 personnes possède une certaine expérience. Est-ce qu’il a l’expérience d’une ville de 80 000 habitants? Est-ce que quelqu’un qui est plus jeune, mais qui a connu le fonctionnement d’une ville de 80 000 personnes a plus d’expérience ou moins? Je pense que la réponse est relativement simple», soutient-il.
Pierre Levasseur souligne également le réseau de contacts de Mathieu Audet. «Il connait très bien les gens de l’Union des municipalités du Québec. Il a des contacts au gouvernement provincial et au gouvernement fédéral. Ce n’est pas banal. La politique, c’est un monde de réseau. Quand vous avez une personne qui a ce réseau, ça vaut de l’or.»
Le lancement officiel de la campagne de Mathieu Audet, où l’ensemble de son programme électoral sera dévoilé, aura lieu le 12 mars, à l’Espace Mandeville.