SANTÉ. Parce que le taux d’absence est critique et que les préposés aux bénéficiaires sont plus qu’à bout de souffle, le CIUSSS de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec déploie «une mesure exceptionnelle» en envoyant des gestionnaires sur le terrain pour prêter main-forte aux travailleurs.
«Il y a eu une situation la semaine dernière qui a fait en sorte qu’il y avait plusieurs absences dans les CHSLD du territoire. Ç’a rendu les gens très émotifs», laisse savoir Julie Michaud, agente d’information au CIUSSS de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec, spécifiant que la pénurie de main-d’œuvre a toujours été «une grande source de préoccupation, un enjeu de tous les jours» pour le CIUSSS.
«À la suite de ça, le syndicat a demandé une rencontre avec la direction. Étaient, entre autres, réunis, des membres de catégorie de deux (préposés aux bénéficiaires) du syndicat, des cadres en relation de travail et des membres de la direction des ressources humaines, communications et affaires juridiques», ajoute-t-elle.
De cette rencontre stratégique deux actions concrètes en sont ressorties, dont la première concerne le support des gestionnaires.
«À la demande du syndicat, on va assurer la présence des gestionnaires sur le terrain, dans tous les 27 CHSLD du territoire, la fin de semaine prochaine. Ceux-ci donneront un coup de main pour les repas, par exemple, et pour d’autres tâches. Ils s’assureront également de réorganiser, si nécessaire, les équipes et de coordonner le travail à faire», explique Mme Michaud.
Cette mesure sera réévaluée par la suite.
Ayant sous leur gouverne deux ou trois CHSLD, les gestionnaires doivent en temps normal coordonner à distance les employés.
Mme Michaud indique que la deuxième mesure adoptée concerne une rencontre hebdomadaire entre la direction et le syndicat.
«Chaque jeudi à 15 h, cette rencontre permettra d’évaluer la fin de semaine précédente, regarder les besoins et analyser les horaires en vue du week-end suivant. On regardera aussi s’il y a possibilité de réorganiser les ressources autrement où le manque est plus criant», précise-t-elle.