Le conflit au camping des Voltigeurs n’est pas réglé

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Par Jean-Pierre Boisvert
Le conflit au camping des Voltigeurs n’est pas réglé
Les employés syndiqués du camping des Voltigeurs pourraient bien retourner en grève l'été prochain. (Photo : Archives Ghyslain Bergeron )

NÉGOCIATION. La longue négociation pour le renouvellement de la convention collective entre la Sépaq et les membres du Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ) pourrait bien conduire à une grève dès l’ouverture des parcs au mois de mai, dont celui du camping des Voltigeurs.

Le conflit, qui concerne une quinzaine d’employés au camping des Voltigeurs, y compris une demi-douzaine de saisonniers, avait fait l’actualité l’été dernier au moment où les syndiqués avait déclenché une courte grève pour faire pression sur les négociateurs.

«Non, ce n’est pas réglé ça», lance d’entrée de jeu Frédérick Dagenais, président régional du SFPQ. Ce syndicat vient de lancer une pétition en appui à ses revendications, laquelle, mise en ligne sur le site de l’Assemblée nationale, veut démontrer que la population du Québec tient à ses espaces naturels et qu’elle appuie le personnel qui les préserve.

«On a lancé cette pétition pour relancer les négociations qui piétinent, surtout que nos syndiqués ne travaillent pas en hiver. L’employeur (Sépaq- Société des établissements de plein air du Québec) ne nous offre que très peu sur le plan salarial, soit 5 % sur cinq ans. C’est leur dernière proposition. Ce n’est pas juste. Le gouvernement Legault a offert 7 % comme premier jet aux employés de la fonction publique. Nous, nos salaires sont en moyenne de 14 et 15 dollars de l’heure», souligne le porte-parole syndical.

M. Dagenais constate ceci par ailleurs : «Même si la Sépaq a de la difficulté à recruter et à maintenir la main-d’œuvre nécessaire pour remplir sa mission qui est de préserver les patrimoines naturel et culturel contre l’exploitation forestière, minière et hydroélectrique et de les faire découvrir à la population, elle ne fait rien pour améliorer les conditions de travail de ses employés. Elle justifie d’ailleurs son inaction en affirmant qu’elle a les mains liées par le Conseil du trésor, lequel ne veut pas déroger de son cadre financier. Si nous n’obtenons pas une offre raisonnable de la part du gouvernement, nous serons contraints d’envisager de nouveau le recours à la grève, ce qui pourrait survenir dès l’ouverture des parcs et des campings. Nous allons évaluer cette possibilité tout comme celle d’attendre aux vacances de la construction».

Toutefois, le conciliateur a contacté le syndicat récemment, à la demande l’employeur, et une rencontre est prévue le 12 février.

Un déblocage est-il en vue? «Peut-être», de répondre Frédérick Dagenais sans s’étendre davantage.

Les conventions collectives de la SFPQ, qui compte 2500 membres au Québec, sont échues depuis le 31 décembre 2018.

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