BASKETBALL. À moins de sept mois des Jeux de Tokyo, le rendez-vous paralympique d’Élodie Tessier est compromis. Le Comité international paralympique a annoncé le retrait possible du basketball en fauteuil roulant du programme des Jeux paralympiques de Tokyo.
Au cours des derniers jours, le Comité paralympique a sommé la Fédération internationale de basketball en fauteuil roulant de se conformer à son code de classification des athlètes. Si cette condition n’est pas respectée d’ici le 29 mai, le basketball en fauteuil roulant pourrait tout simplement être exclu des Jeux de Tokyo.
Jointe au Texas, où elle étudie à l’Université d’Arlington, Élodie Tessier a dit avoir bon espoir que cette situation se règle au cours des prochaines semaines. «On a vu la nouvelle passer. On sait qu’il y a un malentendu entre les deux organisations au sujet du code de classification des athlètes, mais on ne sait absolument rien d’autre, a commenté Élodie Tessier. On nous a dit de rester focus et de continuer à nous entraîner en vue des Jeux. Cette décision n’est pas entre nos mains, alors on ne peut rien y faire», a commenté celle qui est identifiée comme une joueuse de catégorie 2,5 selon le système de classification des athlètes handicapés.
L’équipe canadienne féminine de basketball en fauteuil roulant s’est qualifiée pour Tokyo 2020 en gagnant la médaille d’or lors des derniers Jeux parapanaméricains de Lima, au Pérou.
«Notre préparation se poursuit comme d’habitude. La semaine prochaine, on sera d’ailleurs au Japon pour y disputer un tournoi préparatoire», a ajouté l’athlète de 23 ans originaire de Saint-Germain-de-Grantham, qui étudie en administration des affaires tout en faisant partie de l’équipe féminine des Movin Mav’s de l’Université du Texas à Arlington.
Une source de distraction
Selon le président du Comité international paralympique, Andrew Parsons, le ballon est maintenant dans le camp de la Fédération internationale de basketball en fauteuil roulant.
«Nous sommes conscients que le basketball en fauteuil roulant est l’un des sports les plus populaires aux Jeux paralympiques, mais cela ne signifie pas que la Fédération soit au-dessus des règles. Le non-respect du code de classification des athlètes du Comité paralympique par un sport quelconque est pour nous une préoccupation majeure, car il pourrait menacer l’intégrité de la compétition. Malheureusement, ce n’est pas un problème nouveau : la Fédération est au courant de cette question depuis plusieurs années et a eu amplement le temps et l’occasion de l’aborder.»
Pour sa part, le Comité paralympique canadien a dit espérer une résolution rapide de cette question. «Nous exhortons la Fédération à prendre des mesures immédiates afin de mettre en place un plan d’action visant à mettre à jour son code de classification des athlètes de façon à ce qu’il s’aligne sur celui du Comité paralympique», a affirmé la directrice générale Karen O’Neill.
«Nous sommes déçus qu’une telle situation survienne près de 200 jours avant le début des Jeux, car elle peut constituer une source de distraction non négligeable pour les athlètes qui se préparent pour le plus grand événement de leur carrière», a renchéri le président du comité des athlètes, Tony Walby.
Les Jeux paralympiques d’été se dérouleront du 25 août au 6 septembre, à Tokyo.