HOCKEY. William Leblanc et Zachary Lavigne n’en sont qu’à leur première saison dans le réseau du hockey universitaire, mais déjà, ils contribuent aux succès des Patriotes de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR).
Ayant grandi sur la même rue, à Drummondville, Leblanc et Lavigne ont évolué ensemble pendant plusieurs campagnes jusqu’en 2014-2015, dans l’uniforme des Cantonniers de Magog. Après avoir emprunté des chemins différents dans les rangs juniors, les deux attaquants de 21 ans ont renoué cette saison chez les Patriotes.
Après un stage de quatre saisons avec les Inouk de Granby, William Leblanc s’est rapidement ajusté au niveau de jeu du hockey universitaire.
«Au début, j’ai vite constaté qu’il y a une grosse coche entre le junior AAA et le calibre universitaire. Les gars sont plus vieux, plus forts et plus vites. Ils connaissent le hockey. Et comme il n’y a pas beaucoup de matchs, tout le monde se donne au maximum. C’est du jeu très rapide et physique, mais je me suis bien adapté», a commenté Leblanc, qui a dominé le circuit junior AAA avec une récolte de 116 points (57-59) en seulement 48 matchs la saison dernière.
Ce dernier estime que le hockey universitaire gagne à être connu. «C’est un calibre de jeu sous-estimé. Ce sont presque tous d’anciens joueurs qui ont connu du succès dans le junior majeur. Rendus à 23 ou 24 ans, les gars ont gagné beaucoup de maturité dans leur jeu. Ça rend la ligue très forte», a ajouté Leblanc, qui a disputé quelques matchs dans l’uniforme des Voltigeurs de Drummondville lors de la saison 2015-2016.
Auteur de 17 points, dont 9 buts, en 25 parties avec les Patriotes, Leblanc s’est dit satisfait de ses performances jusqu’ici. «La ligue est moins ouverte offensivement que le junior AAA. Le jeu est plus fermé et les buts sont moins nombreux», a souligné celui qui a aussi été courtisé par l’Université McGill et l’Université de Moncton.
Lavigne à l’aise dans son rôle
De son côté, Zachary Lavigne a obtenu 10 passes à ses 19 premières rencontres avec les Patriotes, lui qui a raté quelques matchs en raison d’une blessure à une épaule. Reconnu pour son jeu énergique et son leadership, l’ailier gauche est toujours à la recherche de son premier but dans les rangs universitaires.
«Ça m’a pris une certaine période d’adaptation, mais on a un bon groupe de vétérans et des recrues qui sont passionnées par le hockey. C’est une équipe à mon image et je me suis bien inséré là-dedans», a affirmé l’ex-capitaine des Saguenéens de Chicoutimi,
«Bien sûr, j’aimerais avoir plus de points, mais je ne m’impose pas de pression pour ça, a-t-il poursuivi. Je trouve le moyen de contribuer de diverses façons. Je joue contre les meilleurs trios de l’adversaire, en désavantage numérique ou encore quand on protège une avance en fin de match. D’autres joueurs ont un rôle plus offensif dans l’équipe.»
Celui qui a disputé quatre saisons avec les Saguenéens continue de garder un œil sur son ancienne équipe, qui vise les grands honneurs cette saison dans la LHJMQ. «J’ai encore beaucoup d’amis dans ce vestiaire. Leurs succès s’expliquent par leur profondeur. Ils ont des gars capables de contribuer dans chaque rôle. Les ajouts lors de la période des transactions leur ont apporté encore plus de profondeur.»
Une équipe dominante
Misant sur plusieurs recrues dans leur alignement, les Patriotes se maintiennent au deuxième rang du classement dans la division Est du circuit de hockey universitaire de l’Ontario. Avec une fiche de 18 victoires en 25 matchs (18-5-1-1), l’équipe fait aussi partie du top dix à travers le Canada. Ce sont les Ravens de l’Université Carleton d’Ottawa (20-3-1-0) qui trônent au sommet du classement.
«Il y a une excellente chimie qui règne dans l’équipe. On est une bande de gars passionnés de hockey. On est content de se retrouver à l’aréna. On veut jouer au hockey. On forme une équipe rapide et bien dirigée. Marc-Étienne Hubert est un coach exigeant et très compétitif. Il veut gagner et il veut qu’on s’améliore constamment», a raconté William Leblanc.
Un discours repris par Zachary Lavigne. «Nos succès partent de notre chimie. Notre voyage en France au début de la saison nous a aidés à créer un esprit de corps. Les gars ont une bonne attitude. Ils ont le vouloir de gagner. C’est notre plus grande force.»
Aspirant à soulever la coupe Queen, les Patriotes clôtureront leur saison régulière en affrontant les Athletics de l’Université McGill (15-6-1-1), le 7 février. Au cours des derniers jours, les Trifluviens ont d’ailleurs signé des gains émotifs de 4-1 et de 1-0 en prolongation face à leurs grands rivaux montréalais.
«La rivalité contre McGill est très intense, a confié Leblanc. Le classement est très serré. Il nous reste encore trois gros matchs avant les séries. On est prêt et on a hâte que ça commence. Le feeling est toujours plus intense en séries. Ce sont des deux-de-trois, alors ça va aller vite. On n’aura pas le droit à l’erreur.»
«On possède les outils nécessaires pour aller très loin, même si on cherche toujours à améliorer notre constance», a conclu Zachary Lavigne.