HOMMAGE POSTHUME. Chaque année, Drummondville et la grande région sont marquées par le décès de personnes qui ont su, à leur façon, faire leur marque. L’année 2019 n’aura pas fait exception à la règle et dans le cadre de ce cahier de la «Revue annuelle», L’Express veut rendre un hommage posthume à ces «Grands de chez nous».
Jeanne Lamothe Lafrenière
Jeanne Lamothe Lafrenière, qui a été la première femme commissaire d’école à Drummondville, s’est éteinte en mars, à l’âge de 94 ans. Véritable pionnière du secteur de l’éducation, Mme Lamothe Lafrenière a occupé le poste de commissaire pendant 19 ans. Elle aura été aussi la première femme à occuper la présidence de la commission scolaire, qui est devenue la Commission scolaire des Chênes, ainsi que la première femme à siéger comme vice-présidente de la Fédération des commissions scolaires du Québec. Par la suite, elle a été nommée au Conseil supérieur de l’éducation du Québec. Son engagement communautaire s’est manifesté de multiples façons : elle a siégé sur différents conseils d’administration (Office des personnes handicapées du Québec, Festival mondial de folklore, Centre culturel de Drummondville). Mme Lamothe Lafrenière était bachelière de l’Université de Montréal, en Beaux-Arts et littérature.
Louis Bonneau
Louis Bonneau, une figure bien connue dans le monde du sport drummondvillois, est décédé le 13 mai, à l’âge de 87 ans. Très engagé dans sa communauté, il a entre autres été président des Grands du sport de Drummondville, un organisme qui avait pour but d’honorer des personnalités sportives locales chaque année. Travailleur acharné, il s’est aussi engagé dans plusieurs associations locales, comme le baseball mineur. Durant la saison du hockey, il était possible de le rencontrer très régulièrement au Centre Marcel Dionne puisqu’on lui avait confié la direction du restaurant de l’amphithéâtre de la rue Cockburn.
André Deslauriers
Le politicien André Deslauriers a succombé à un cancer le 27 juillet, à l’âge de 79 ans. André Deslauriers a été maire de Saint-Eugène de 1993 à 2001 ainsi que de 2013 à 2017. Il a aussi été préfet de la MRC en 1999 et en 2001. Policier de carrière, M. Deslauriers a consacré sa deuxième vie au mieux-être de sa collectivité, celle de Saint-Eugène, mais aussi de l’ensemble de la MRC de Drummond. M. Deslauriers s’est notamment engagé dans l’événement Automne en chanson et les trésors de la Terre, consacré à la chanson, à la musique et à l’agriculture biologique. Comme producteur de produits biologiques, il avait une grande préoccupation pour l’écologie et les enjeux environnementaux. C’était un homme de conviction, un homme d’action et beaucoup un homme de cœur. Il a laissé sa marque. Il a contribué par des gestes concrets à l’évolution des mentalités.
Gordie Haworth
Véritable légende du hockey drummondvillois, Gordie Haworth a perdu son combat contre le cancer, le 2 septembre. Il était âgé de 87 ans. Évoluant à la position de centre, Gordon Haworth a connu une longue carrière dans le hockey professionnel. Après avoir disputé deux rencontres avec les Rangers de New York, en 1953, à l’époque où la Ligue nationale de hockey ne comptait que six équipes, M. Haworth a surtout fait sa marque dans la Ligue de l’Ouest. En 1967, il a contribué à la conquête de la coupe Allan par les Aigles de Drummondville, qui évoluaient dans la ligue senior provinciale. Au début des années 1970, Gordie Haworth a dirigé les Rangers juniors de Drummondville durant une saison. Au terme de sa carrière, il a été élu au sein du temple de la renommée du sport de l’Oregon. Il a hérité du même honneur à Drummondville en 2010.
Le Père Maurice Therriault
Le Père Maurice Therriault s’est éteint le 3 septembre, à l’âge vénérable de 89 ans. Le Père Therriault est arrivé à Drummondville en 1979. Il a vécu à la maison de retraite Reine-des-Cœurs jusqu’à la vente de l’immeuble en 2016. Il a par la suite été membre de la communauté du Sanctuaire Marie Reine-des-Cœur de Montréal. Durant son passage à Drummondville, le Père Maurice Therriault s’est largement impliqué au sein de la communauté. Entre autres, il a pris charge de la traditionnelle Marche du pardon du Vendredi saint et a investi du temps dans les retraites pour les hommes et les femmes. Il a fréquemment été une personne-ressource pour les divers groupes et mouvements charismatiques.
Abbé Jean-Jacques Forest
L’abbé Jean-Jacques Forest est décédé le 15 novembre, à l’âge de 91 ans. Tout juste après son ordination en 1955, Jean-Jacques a commencé son ministère dans l’éducation au Petit séminaire de Nicolet, puis il est venu s’installer à Drummondville comme vicaire à Saint-Joseph, de 1956 à 1966. Il a été par la suite aumônier du corps de police durant près de 25 ans et au couvent Marie-de-la-Présentation, avant d’agir comme aumônier au cégep de 1968 à 1987. À l’âge de 59 ans, il est devenu curé de Saint-Germain et de Saint-Edmond. Puis, il a été curé de L’Avenir. À la retraite, il a tout de même continué à faire du ministère en remplaçant durant plus de 15 ans dans les paroisses du secteur de L’Avenir. Jean-Jacques Forest a accompagné des centaines de familles à l’intérieur de mariages, de baptêmes et de funérailles, et s’est aussi engagé dans plusieurs causes, comme celles d’Oxfam Québec, de la fibrose kystique, de L’Abbatis (un suivi à la Flambée).
