ENVIRONNEMENT. Les élèves de l’école primaire du Sentier ont répondu à l’appel du GARAF, qui avait besoin d’un coup de pouce afin de cultiver des plantes indigènes essentielles à la réalisation de leurs travaux.
Depuis quelques années, le GARAF, un programme particulier en environnement et conservation de la biodiversité de l’école Jean-Raimbault, éprouvait de la difficulté à se procurer des plantes nécessaires pour l’aménagement de bandes riveraines, la stabilisation de berges, la restauration de milieux humides, la création de corridors faunique et l’aménagement des bassins de rétention.
Les élèves du GARAF (Groupe d’aide pour la recherche et l’aménagement de la faune) ont donc sollicité l’école du Sentier pour parvenir à combler les besoins en plantes indigènes.
«Nous pourrions acheter les plantes dans une pépinière, mais elles sont dispendieuses et pas toujours disponibles. De plus, afin de protéger la diversité végétale, il est préférable de se procurer des plants qui proviennent de la région, ce que l’on ne retrouve pas nécessairement sur le marché», explique Pablo Desfossés, enseignant et fondateur du GARAF.
En 2017, les élèves de Jean-Raimbault ont cueilli les semences de plantes retrouvées dans certains milieux humides de la région.
«Nous avons accumulé suffisamment de graines pour constituer une banque de semences. Ce sont donc ces graines que les élèves de l’école du Sentier ont fait pousser», souligne M. Desfossés.
Redoubler d’efforts
La première récolte, en 2018, a été «un peu décevante». Malgré des efforts soutenus, les élèves du Sentier ont eu un taux de succès de 35 %.
«C’était décourageant pour eux, car ils avaient planté quelque chose, mais ils ne voyaient rien sortir de terre», lance Isabelle Beaulac, directrice de l’école du Sentier, située dans le secteur Saint-Charles.
Ne reculant devant rien, GARAF a offert un petit coup de main en proposant quelques améliorations. «Nous avons modifié notre technique et conçu un nouveau système de culture qui réduit les efforts et permet un arrosage constant», fait savoir Pablo Desfossés.
«GARAF a également créé un plantoir et nous avons disposé des plantes directement dans les classes, plutôt que dans le hall d’entrée comme à la première année. Les élèves ont eu la chance d’observer, quotidiennement, leurs plantes pousser», ajoute Mme Beaulac.
Grâce à leur effort, leur ténacité et leur coopération, les jeunes étudiants ont obtenu, cette fois-ci, un taux de production de 85 %. La production de l’école du Sentier a donc été achetée par le GARAF et l’établissement scolaire a reçu un montant de 700$ pour leurs plantes.
«Tous ensemble, nous nous sommes engagés pour le développement des apprentissages, la persévérance scolaire, la conservation de la biodiversité et l’environnement», lance fièrement Pablo Desfossés.
«C’est un beau projet, car il permet de réaliser des apprentissages en science de la nature, en développement durable et de sensibiliser les jeunes à l’environnement», soutient la directrice.
Au retour des Fêtes, les quinze classes de l’école du Sentier mettront à l’œuvre leurs connaissances afin de cultiver une troisième récolte de plantes indigènes pour GARAF.