TRANSPORT EN COMMUN. Les chauffeurs de transport en commun à Drummondville dénoncent l’attitude de la Ville et de son sous-contractant, Multi Transport Drummond, qui a déclenché un lock-out sans avertissement ce vendredi matin.
«Nos membres ont eu toute une surprise en arrivant au travail ce matin : une porte barrée, un stationnement vide et des patrons absents», a dénoncé le président du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Multi transport (CSN), Gilbert Bondu.
«La surprise est d’autant plus grande que la différence entre nos demandes et la dernière offre patronale n’est pas énorme et qu’on croyait qu’une entente pourrait survenir à court terme.»
Selon le vice-président du Conseil central du Coeur du Québec-CSN, Mario Pellerin, le lock-out déclenché ce matin est inacceptable.
«Aujourd’hui, l’employeur a sorti le bazouka pour tuer une fourmi, a-t-il renchéri. Le syndicat a épuisé tous les moyens de pression imaginables avant de finalement faire la grève pour une seule journée. Alors, que l’employeur sorte tout de suite les gros canons, mette fin aux négociations et décrète un lock-out à durée indéterminée, c’est exagéré.»
Selon la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), le parti pris affiché par la Ville de Drummondville dans le dossier est contre-productif et nuit au processus de négociation.
«Quand le syndicat a déclenché une grève d’une seule journée, la Ville a porté plainte au Tribunal administratif du travail», a rappelé Jean-Pierre Bourgault, vice-président et trésorier de la FEESP.
«Maintenant que l’entreprise décrète un lock-out d’une durée illimitée, la Ville s’en lave les mains. Ce mépris de la Ville pour les travailleuses et les travailleurs qui offrent un service essentiel à la population est incompréhensible», a-t-il conclu. (LT)