MUNICIPALITÉ. Des passionnés de la nature ont récemment découvert qu’une mangeoire à oiseaux et qu’un espace de repos ont été abîmés et brûlés pas des vandales dans les sentiers de La Plaine situés sur le chemin du Golf Ouest, à Saint-Majorique. Ils déplorent le manque de surveillance dans le secteur.
Gérald Picard et sa conjointe Denise Bergeron, accompagnés de Roger Demers, sont des habitués des sentier de La Plaine. Régulièrement, ils se rendent dans le boisé pour y déposer des graines pour les oiseaux et autres animaux pendant la période hivernale. À leur grand désarroi, ils ont vu un repose-pied et le plancher d’un espace de repos être incendiés.
«Lorsqu’on arrive à cet endroit (environ 1 km de marche), on aime ça se reposer. Il y avait comme une petite table où on déposait nos pieds qui a été brûlée. Même chose pour le plancher de la pergola. Des planches ont dû être changées à la suite de l’incendie», a expliqué le trio.
De plus, une mangeoire pour les oiseaux a été détruite. «Quand on a vu la structure brisée, on étaient choqués.
Nous sommes quelques-uns à faire ça bénévolement et on dépense pour environ 5000 $ par année en nourriture. J’en ai construit une nouvelle en espérant que les vandales respectent la place», a expliqué M. Picard.
Les trois marcheurs déplorent le manque de surveillance de la part de la municipalité. «On vient ici deux à trois fois par semaine. Très rarement on voit des gens qui effectuent de la surveillance. Outre les infrastructure, il y a une si belle flore et un parc animalier diversifié. Quand on voit des gens laisser leurs chiens en liberté, ça nous choque, car il y a des répercussions à ces actes», ont-ils précisé.
Roger Demers est plus sévère quant à l’utilisation des sentiers. «Je venais faire de la photo il y a plusieurs années. J’avais arrêté de venir, mais quand j’ai remis les pieds ici, j’ai été déçu de la situation. Les animaux sont plus rares. On ne voit plus beaucoup de chevreuils. Un chien en liberté qui effraie une femelle enceinte peut avoir des répercussions graves sur le cervidé. Et les agents de la faune… vous ne les verrez pas ici», a-t-il voulu commenter.
Les amateurs de la nature affirment avoir vu des castors, un Martin-pêcheur, des canards, des loutres, des tortues, mais qu’au fil des ans, les observations sont plus rares, signe qu’il faut agir avant de perdre la diversité de la forêt.
Un marcheur attentionné
Lors du passage de L’Express dans les sentiers de La Plaine, Guy Simoneau sillonnait aussi le boisé de Saint-Majorique. «Ça fait 15 ans que je viens marcher ici. J’apporte toujours des graines de tournesol noires et des arachides en écale qui sont spécialement faites pour les geais bleus et les écureuils», a mentionné le retraité de l’enseignement.
À la suite de la tempête automnale du 1er novembre, plusieurs arbres tombés nuisent à la circulation dans les sentiers recouverts de neige. «C’est désolant, mais il y a un bûcheron et des gens de la municipalité qui sont au travail. On retrouve tranquillement les sentiers et c’est pour moi un lieu qui me donne un bien-être intérieur en communion avec Dame nature… tout simplement.»
Si vous êtes témoins d’un acte de vandalisme, vous pouvez communiquer avec la Sûreté du Québec de façon confidentielle au 819 310-4141.