Élection à la mairie : Rock Moisan s’ajoute au processus de réflexion

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Par Jean-Pierre Boisvert
Élection à la mairie : Rock Moisan s’ajoute au processus de réflexion
Rock Moisan (Photo : Ghyslain Bergeron archives)

POLITIQUE. Se lancer dans une course à la mairie, comme celle qui servira à élire un successeur à Alexandre Cusson, n’est pas une décision facile à prendre et les trois personnes dont les noms ont commencé à circuler sérieusement au cours des derniers jours, admettent être en réflexion.

C’est le cas de Rock Moisan, conseiller principal chez Cascades et président du comité de candidature de Drummondville pour les Jeux du Québec de l’été 2022. «C’est flatteur de voir que mon nom est entendu et que des gens me font savoir qu’ils m’accorderaient leur soutien. Ils savent que j’ai la ville à cœur et je suis impliqué à différents niveaux. Je suis en réflexion, on verra ensuite», a confié au journal celui qui semble être particulièrement sollicité par le milieu des affaires, selon ce qu’il a été permis de savoir.

Rock Moisan, marié et père d’un garçon de 11 ans, est en effet engagé dans plusieurs secteurs, notamment à titre de président du CEPS (Centre d’écoute et de prévention du suicide Drummond), président de la Fondation du Cégep de Drummondville et membre du conseil d’administration de l’Orchestre symphonique de Drummondville.

M. Moisan prendra le repas ce soir avec Roger Dubois (Canimex), mais ce dernier, rencontré par hasard ce midi, n’a pas voulu parler d’appui.

Mathieu Audet à l’écoute

Mathieu Audet

Longtemps chef de cabinet du maire Alexandre Cusson et depuis peu directeur du développement et des relations avec le milieu à la Ville, Mathieu Audet ne veut pas utiliser le mot réflexion mais reconnaît qu’il est à l’écoute quant à savoir s’il se lancera dans la mêlée.

«Ce n’est pas ce sur quoi porte ma réflexion. Je ne pense pas à moi là-dedans, ni à la direction que prendrait ma carrière, mais au bien de Drummondville, de la communauté. Cela étant, je continue de recevoir des appels, des messages textes, des commentaires. Je continue d’être à l’écoute, je ne dis pas non. Drummondville a besoin d’une personne qui peut rassembler tout le monde afin que nous avancions, comme collectivité. Si les Drummondvillois croient que je peux être un leader en ce sens, je les en remercie et, qu’importe ce qui se passe dans le futur, je serai là pour contribuer», a-t-il indiqué dans un échange par courriel.

John Husk ne ferme pas la porte

Conseil municipal depuis 2009, John Husk a affirmé hier, dans un entretien avec notre collègue Marilyne Demers, ne pas fermer la porte à la mairie.

John Husk

«Il est encore trop tôt pour prendre une décision, mais j’entame une réflexion. Je ne dis pas non, je ne dis pas oui. Je vais prendre le temps d’y réfléchir, surtout en famille… Je pense que peu importe qui sera élu, la chose la plus importante à mes yeux, c’est la stabilité. On parle d’un mandat d’environ 18 mois jusqu’aux élections générales de novembre 2021. En ce moment, le conseil municipal est en train de mettre en œuvre sa planification stratégique 2017-2020. Il y a beaucoup de dossiers qui sont entamés, qui sont en cours», a donné à entendre la voix la plus environnementaliste au sein du conseil municipal, avec Alain D’Auteuil il va sans dire.

Mystérieux appels robotisés

Depuis deux ou trois jours, plusieurs citoyens de Drummondville ont reçu un appel téléphonique robotisé qui demandait ceci : «Pour qui allez-vous voter à l’élection partielle à la suite de la démission du maire Alexandre Cusson?» Les choix de réponse étaient dans l’ordre : Rock Moisan, François Choquette, André Komlosy, Mathieu Audet ou Yves Grondin.

Une brève recherche nous inciterait à conclure que ce coup de sonde a été commandité par le clan de Mathieu Audet, mais le principal intéressé le nie.

Cependant, Laurent Proulx, qui s’est prononcé en faveur de Mathieu Audet lors d’une publication sur Facebook en fin de semaine, a toutefois admis que Yanis Harrouche (de la firme CH Analytique qui a effectué ce sondage et ancien directeur des opérations pour le Québec au Parti conservateur du Canada) est l’un de ses amis. «Je n’ai pas initié ce sondage, mais je peux dire que si des gens prennent la peine de connaître l’opinion des électeurs, c’est parce que l’intérêt est là. Et je crois que l’intérêt est dû au fait que, pour la première fois depuis très très longtemps, une personne peut aspirer à la mairie sans avoir à déloger un maire sortant», a fait valoir Laurent Proulx qui réside à Notre-Dame-du-Bon-Conseil mais qui est propriétaire d’immeubles à Drummondville. Selon lui, les dépenses de ce coup de sonde ne seront pas comptabilisées dans un éventuel compte électoral.

Rappelons que, tel que prévu par la loi, l’élection partielle devra avoir lieu au plus tard quatre mois après le départ du maire Alexandre Cusson. Le candidat à la chefferie du Parti libéral du Québec (PLQ) a déjà fait savoir qu’il quitterait son poste le 31 janvier prochain.

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