COMMUNAUTÉ. On dit que les bénévoles sont des denrées rares. Dimanche, ils étaient des centaines à sillonner chaque coin du territoire pour permettre à des familles moins fortunées de se régaler et de vivre la magie du temps des Fêtes.
Alors qu’une partie de l’armée de bénévoles cognait à des milliers de portes pour amasser dons et denrées, l’autre les transportait et les triaient. Les différents endroits aménagés pour l’occasion fourmillaient tandis que des personnes de tous âges et de tous horizons mettaient la main à la pâte.
Pour orchestrer la journée, des personnes ont été désignées dans chacun des neuf sites de tri. Pour une deuxième année consécutive, Jérémie Languérand et Kevin Romanesky McClure, tous deux âgés de 24 ans, sont aux commandes du Centre communautaire Drummondville-Sud, qui regroupent quelques 130 bénévoles.
«On a toujours donné avec la guignolée, mais on a voulu s’impliquer davantage. On a contacté la directrice générale du Comptoir alimentaire et elle nous a dit qu’ils cherchaient des responsables pour le Centre communautaire Drummondville-Sud», indique Jérémie Languérand.
Si les deux jeunes hommes ont dû composer avec l’annulation d’une soixantaine de bénévoles à quelques heures d’avis, ils ont tout de même réussi à se virer sur un 10 cents. «On dépend vraiment des bénévoles. On encourage les gens à donner de leur temps», invite-t-il.
D’ailleurs, par leur implication, les deux Drummondvillois souhaitent encourager d’autres jeunes à redonner à la communauté. «Les responsables de secteur nous disent qu’ils voudraient que ce soit leur dernière année, mais qu’il n’y a pas de relève. On veut amener une nouvelle vague de bénévoles. On essaie d’aller chercher des personnes âgées entre 20 et 30 ans. Jusqu’à maintenant, les jeunes qui le font nous disent qu’ils veulent revenir», fait savoir Kevin Romanesky McClure.
«Ça nous fait réfléchir. Par exemple, je trouve ça touchant quand je vois une personne qui a recours aux services du Comptoir alimentaire et qui donne quand même 20$. Quand je reviens chez moi à la fin de la journée, je me dis que je suis chanceux», ajoute-t-il.
À quelques kilomètres du Centre communautaire Drummondville-Sud, d’autres bénévoles s’activent dans le sous-sol de l’église Saint-Joseph. Roger Melançon et Pierre Déziel, âgés respectivement de 77 ans et 66 ans, sont responsables de ce secteur qui compte 125 bénévoles.
Il y a 28 ans, c’était eux qui faisaient leurs débuts comme bénévoles. Depuis, ils continuent de s’impliquer. «On trouvait que c’était une bonne cause pour les gens qui connaissent des difficultés, qui ont moins d’argent», indique Roger Melançon.
«On connaît tous des gens qui ont eu problèmes, qui ont vécu un Noël sans cadeau, sans manger. C’est ce qui fait qu’on a été touché», renchérit Pierre Déziel.
Au fil du temps, les deux membres des Chevaliers de Colomb ont bien rodé les opérations. «Les bénévoles commencent à 10h et terminent vers 13h. On leur fournit le repas. Les gens nous reviennent chaque année», explique M. Déziel.
Une fois de plus, grâce à ses quelque 1 200 bénévoles engagés, le Comptoir alimentaire pourra remettre un panier de Noël à 1 700 foyers, ce qui bénéficiera à 3 500 personnes dans le besoin.