RÈGLEMENTATION. Les copropriétaires de Clôtures 10 Visions déplorent la réglementation municipale de la Ville de Drummondville qui interdit aux entreprises de s’identifier sur leurs balises de déneigement.
Marc-Olivier Roy et David Massé offrent leur service de déneigement depuis deux ans. Cette année, ils ont décidé de remplacer les poteaux en métal pour des bannières de type Plexiglass sur lesquelles ils ont inscrit le nom et le numéro de téléphone de leur compagnie.
«C’est beaucoup plus facile pour nous de repérer nos cours. On remarque aussi que les gens ont un peu le sentiment de se faire avoir par les déneigeurs. Le lien de confiance est modéré. Quand tu mets ton nom et ton numéro de téléphone sur une cour, c’est que tu as une certaine rigueur au sein de ton entreprise. Ça rassure le client», soutient Marc-Olivier Roy.
À peine 24 heures après avoir installé quelque 150 bannières dans les 75 cours de leurs clients, notamment dans le secteur Saint-Nicéphore, les propriétaires de Clôtures 10 Visions ont reçu un appel de la Ville. «On nous a dit que quelqu’un avait porté plainte et qu’on avait deux semaines pour les enlever sinon on serait mis à l’amende. Pourtant, dans d’autres villes au Québec c’est commun», s’étonne l’entrepreneur.
«Pourquoi un agent d’immeuble aurait le droit de mettre une pancarte avec sa face dessus quand nous on n’a pas le droit de mettre ça? Notre but, c’est de faire changer la règlementation», poursuit-il.
Si certaines villes de la province permettent aux entreprises de s’identifier sur leurs balises de déneigement, Drummondville demeure catégorique. «Par le passé, le conseil municipal a déjà été sollicité pour modifier la règlementation d’affichage sur les balises de déneigement et la position du conseil a toujours été la même, soit de ne pas autoriser ce type d’affichage. La Ville n’a pas l’intention de revoir cette réglementation», indique le conseiller en relations médias du Service des communications de la Ville, Thomas Roux.
«Ils ne peuvent pas faire d’autopromotion. Ce qui est toléré, ce sont les initiales ou les balises colorées pour aider les déneigeurs à se repérer. Le problème avec les poteaux de déneigement, c’est qu’il y en a des milliers et des milliers. La Ville ne donne pas suite parce qu’il y a un souci d’esthétisme», ajoute-t-il.
L’entreprise située sur le boulevard Saint-Joseph devra se conformer d’ici deux semaines, sans quoi, elle sera mise à l’amende. «Notre première idée, ce n’est pas de les enlever, mais de les masquer», fait savoir Marc-Olivier Roy.
Selon la réglementation de la Ville, l’amende peut s’élever jusqu’à 1 000 $ pour chaque jour que dure l’infraction.