GRÈVE. En grève depuis le 29 octobre, les travailleurs d’Olymel de Princeville sont venus manifester, mercredi matin, devant l’entreprise drummondvilloise où les employés viennent tout juste de renouveler leur convention collective avec le même employeur.
Sans convention depuis le 1er octobre, les 350 travailleurs sont venus faire pression sur l’employeur afin qu’il règle la convention à la table de négociation.
« Lors de leur négociation, les travailleuses et les travailleurs de Olymel à Drummondville (Bacon Inter-America) ont déposé des demandes salariales visant à rehausser leur niveau de vie. Après une des plus courtes grèves de l’histoire — un peu plus de deux heures —, le syndicat s’est entendu avec l’employeur pour ajuster les salaires en fonction de la pénurie de main-d’œuvre et de la pénibilité de leur travail», souligne Steve Houle, président du Syndicat des employé-es d’Olymel Princeville–CSN.
«Non seulement nous avons le même employeur, mais nous vivons exactement les mêmes problèmes d’attraction et de rétention de main-d’œuvre à Princeville. Notre travail est encore plus pénible et nous sommes d’avis qu’après nous avoir appauvris en 2005, Olymel doit nous verser un rattrapage salarial. Il est donc temps de revenir à la table de négociation pour arriver à une entente satisfaisante pour tout le monde», ajoute-t-il.
« Le 15 octobre dernier, Olymel s’est à nouveau mérité le Grand Prix Créateur d’emplois et de prospérité du Québec 2019 lors de la 3e édition des Prix Créateurs d’emplois du Québec. Or, la prospérité, ce n’est pas juste pour les hauts dirigeants d’Olymel et de la Coop fédérée qui possède Olymel, laisse entendre David Bergeron-Cyr, président de la Fédération du commerce–CSN. En 2005, les salariés ont subi une baisse de salaire de l’ordre de 5,40 $ l’heure. Sans cette baisse, leur taux horaire serait de 25,92 $ au lieu des 19,91 $ touchés actuellement. La prospérité doit maintenant leur revenir sous la forme d’un ajustement salarial conséquent, qui suit, entre autres, les autres salaires versés dans les usines d’Olymel.»
Des employés de l’usine de Drummondville devaient se joindre à leurs confrères de Princeville.
«Lors de leur grève, on les a appuyés, c’est donc un retour d’ascenseur qui se fait ici aujourd’hui., mais il n’y a pas de blocage, c’est pacifique», précise le président du Syndicat des employé-es d’Olymel Princeville–CSN.