JUSTICE. Les commentaires que L’Express a obtenus en réaction à la poursuite que vient d’intenter Waste Management (WM) contre la Ville de Drummondville sont assez virulents et traduisent plus que jamais la même incompatibilité d’objectifs qui remonte à au moins 2004, lors de la fusion municipale.
Essentiellement, WM veut poursuivre ses activités, dont l’exploitation de la phase 3B d’une superficie de 43 hectares. Le zonage actuel ne permet pas l’agrandissement du site.
Appelé lundi soir, en marge de la séance du conseil municipal, à commenter la décision des élus de confier à la firme DHC Avocats, de Montréal, le mandat de représenter les intérêts de la Ville dans cette affaire, le maire Alexandre Cusson a rarement été aussi acerbe à l’endroit de la multinationale.
«On va défendre nos règlements. On va se défendre pour la volonté citoyenne. On ne va pas laisser une multinationale nous dicter ce qu’on va faire dans notre ville», a-t-il affirmé sans ambages. La Ville a déjà fait savoir qu’elle n’avait pas l’intention de donner suite à quelques demandes de changement que ce soit.
De son côté, le GODD (Groupe d’opposants au dépotoir de Drummondville) n’a pas mis de temps à réagir, étant impliqué dans ce dossier depuis le début.
Dans une lettre ouverte émise ce mercredi, ces citoyens dénoncent une attitude d’intimidation de la part de WM.
«Après s’en être pris à la démocratie citoyenne pour intimider la population, voilà maintenant que la compagnie Waste Management s’en prend aux autorités municipales de Drummondville élues démocratiquement, par des actions en justice. Waste Management doit comprendre que Drummondville ne deviendra pas la capitale des déchets ni la poubelle du Québec. Quelle attitude ridicule».
Le communiqué ajoute : «Quelle belle façon pour une entreprise qui veut travailler en collaboration avec la population, qui prend des actions en justice pour l’intimider, qui bafoue la démocratie municipale, qui manque de respect envers la population de Drummondville et qui se moque des décisions de nos autorités municipales. La population a été claire en 2013 et a dit non lors du référendum à la continuité de vos opérations d’enfouissement, mais qui n’a pas été respecté par les autorités du moment».
(Avec la collaboration de Marilyne Demers)
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