BASEBALL. Pour une deuxième année consécutive, les Voltigeurs sont les monarques du Réseau du sport étudiant du Québec (RSEQ). L’équipe de baseball du Cégep de Drummondville a défendu son titre avec succès, samedi soir, devant quelque 200 spectateurs venus braver le froid au stade Jacques-Desautels.
En finale du circuit québécois de baseball collégial, la troupe de l’entraîneur-chef Samuel Guilbert s’est imposée par le pointage de 12-2 sur les Nordiques du Collège Lionel-Groulx. C’est une poussée de six points en fin de cinquième manche qui a permis aux champions de la saison régulière d’asséner le coup de grâce à leurs rivaux des Basses-Laurentides.
«On est arrivés fin prêts pour ce match. Nos adversaires ont commis quelques erreurs qui nous ont ouvert la porte. On est resté focus et concentrés sur le plan de match. Mais surtout, les gars ont démontré beaucoup de caractère. Nos vétérans tels que Sansregret, Rajotte et Coutu se sont levés dans les grands moments», a affirmé Samuel Guilbert, quelques instants après avoir eu droit à la traditionnelle douche de Gatorade.
Au monticule, Alexis Leclerc a été sans pitié pour les frappeurs des Nordiques. Le grand gaucher n’a permis que deux points en cinq manches de travail en plus de réaliser deux beaux attrapés alors que le pointage était de 4-2. Carl Coutu a lancé la sixième manche.
«Leclerc a été très solide, tant physiquement que mentalement, a affirmé Samuel Guilbert. L’enjeu était gros. Il y avait beaucoup de monde et d’ambiance dans les gradins. Il n’a jamais démontré des signes de stress. Il a fait preuve de beaucoup de cran. Sa balle rapide atteignait sans cesse la zone des prises.»
Le partant des Nordiques, le droitier Nicolas Legault, a été victime de huit points en quatre manches et un tiers. La semaine dernière, Legault avait limité la puissante attaque des Voltigeurs à un seul point, guidant les siens à une victoire ce 3-1 dans un match disputé à Sainte-Thérèse.
«On a amorcé ce match avec une approche différente au bâton. On a demandé à nos frappeurs d’être plus patients. Legault lance la balle papillon et des balles à effets, mais on s’est élancé sur les bons tirs. C’est ce qui a fait la différence», s’est dit d’avis Samuel Guilbert.
Mis sur pied en 2016, le programme de baseball des Voltigeurs est donc devenu un véritable modèle d’excellence en l’espace de seulement quatre saisons.
«La base de notre succès, c’est le recrutement. Nos 21 joueurs nous ont permis d’avoir beaucoup de profondeur cette saison. Ce n’est pas une situation évidente, parce qu’on peut mettre seulement neuf joueurs sur le terrain, mais tout le monde a accepté son rôle. On a développé une culture où les gars doivent gagner leur place sur le terrain», a expliqué Samuel Guilbert.
Pas moins de 18 joueurs pourraient être de retour dans le giron des Voltigeurs la saison prochaine. Des vétérans tels que Maxime Desruisseaux, Carl Coutu et Kirkland Fryer pourraient quant à eux se joindre au Brock dans les rangs seniors.
«Ils voulaient plus la victoire»
En demi-finale, plus tôt dans la journée, les Voltigeurs avaient facilement eu raison du Boomerang du Cégep André-Laurendeau par le pointage de 10-0. Le partant droitier Thomas Sansregret a décroché la victoire. Samuel Rajotte a frappé un circuit de trois points qui portait la marque à 8-0 en cinquième manche.
De leur côté, les Nordiques avaient eu besoin de la prolongation pour venir à bout des Islanders du Collège John-Abbott par la marque de 6-5. Cette demi-finale a été disputée en après-midi, seulement quelques heures avant la finale.
«Ce n’est pas une excuse. Au contraire, ce gros match aurait dû nous avantager, mais les Voltigeurs voulaient plus la victoire plus que nous, a laissé tomber l’entraîneur-chef des Nordiques, Tristan Beaudin. On a commencé le match à plat, puis notre défensive a été chancelante. De leur côté, ils ont connu un solide départ. Leur défensive a réalisé quelques gros jeux et leur lanceur a atteint la zone des prises.»
«On doit leur lever notre chapeau. C’est une équipe bien coachée et qui accomplit bien les petits détails sur le terrain. En offensive, leur alignement est solide du premier au neuvième frappeur», a ajouté Beaudin, en se disant tout de même très fier de la saison de son équipe.
C’est la deuxième année consécutive que les Nordiques s’avouent vaincus devant les Voltigeurs en finale. L’an dernier, Drummondville avait signé un gain de 6-3 dans le match ultime.
Le fil du match
Menant 1-0 depuis la première manche grâce à un simple de Maxime Desruisseaux, les Voltigeurs ont épinglé un coureur au marbre avant d’ajouter trois points à leur avance en quatrième manche. Avec les buts remplis, Thomas Sansregret a frappé un simple bon pour deux points, puis Samuel Rajotte a enchaîné avec un simple. À leur retour au bâton, les Nordiques ont réduit l’écart à 4-2 grâce à un coup sûr de Félix Lefebvre au champ centre.
Loin d’être ébranlés, les Voltigeurs ont riposté avec une salve de six points en fin de cinquième manche. Kirkland Fryer a parti le bal en volant le marbre, puis Carl Coutu a frappé un double bon pour un point. Un simple de Thomas Sansregret a porté la marque à 7-2, ce qui a envoyé Nicolas Legault aux douches. Samuel Rajotte a enchaîné avec un triple de deux points, puis Gabriel Deblois a porté la marque à 10-2 avec un simple.
Le match s’est terminé en fin de sixième manche, en raison de l’écart de dix points séparant les deux équipes. Avec deux coureurs sur les sentiers et seul un retrait au tableau, William Perreault a frappé un solide double de deux points, ce qui a officiellement mis fin à la saison de baseball du RSEQ.
Des records du RSEQ en saison régulière
- 114 points marqués en une saison (2e rang dans l’histoire derrière John-Abbott, 117 points marqués en 2016)
- Moyenne de points marqués par match : 10,36 (un record)
- 10 points alloués en une saison (la marque précédente était de 19 points accordés par Édouard-Montpetit en 2015)
- Moyenne de points alloués par match : 0,91 (les Nordiques sont les détenteurs du deuxième rang avec 1,7 en 2019)
- 10 victoires (un record, à égalité avec la saison 2018 de Drummondville et Lionel-Groulx)
- 1 seule défaite (un record, à égalité avec Édouard-Montpetit en 2017)