ENVIRONNEMENT. Le Conseil régional de l’environnement du Centre-du-Québec (CRECQ) a été mandaté pour élaborer le plan régional commun des milieux humides et hydriques des MRC de Drummond, d’Arthabaska, de L’Érable et de Nicolet-Yamaska.
Au printemps dernier, la MRC de Drummond avait démontré sa volonté de mettre en place des solutions pour mieux protéger les milieux humides et hydriques en formulant une demande de soutien financier au gouvernement provincial. Elle a finalement touché un montant de 83 300 $.
Considérant que le Centre-du-Québec compte parmi les régions où se trouvent les plus grandes superficies perturbées, la MRC de Drummond de même que ses MRC voisines, Arthabaska, L’Érable et Nicolet-Yamaska, ont convenu de signer une entente afin de réaliser une démarche conjointe pour élaborer leur plan.
«Nous avons l’habitude de travailler ensemble sur différents projets, donc c’était tout naturel de se regrouper une fois de plus. Ce sera aussi facilitant, car en ayant une méthodologie commune, nous serons capables de travailler les enjeux de la même façon et être en mesure de faire des comparaisons», indique Valérie Carrère, directrice de l’aménagement et des services techniques à la MRC de Drummond, soulignant que d’autres regroupements pour ce projet existent en Chaudière-Appalaches et Mauricie, à sa connaissance.
Le mandat a été octroyé au CRECQ étant donné l’expertise que l’organisme a développée dans ce domaine au cours des dernières années.
Le plan permettra ainsi de définir la vision d’ensemble des différents milieux humides et hydriques, lesquels jouent un rôle clé pour l’environnement, qu’ils soient sous la forme d’un cours d’eau (lac, ruisseau et rivière) d’un étang, d’un marais ou d’un marécage. Cet exercice doit venir répondre à l’objectif du ministère de l’Environnement qui vise zéro perte nette des milieux humides.
«À notre plan, nous avons également convenu d’inclure les milieux naturels parce que l’on considère qu’ils forment un tout avec les milieux humides et hydriques», fait savoir Mme Carrère.
Concrètement, un milieu naturel englobe toutes les choses vivantes et non vivantes qui se produisent naturellement dans un environnement défini. Cela peut être, par exemple, une tourbière, une forêt, un marais, une rivière et une vallée.
Soulignons que la MRC de Drummond a été désignée gestionnaire de l’entente après la signature de celle-ci, en juin dernier. Chacune des trois autres MRC a également reçu la confirmation de son financement à hauteur de 83 300 $.
«Un autre avantage en étant regroupé, c’est que nous sauvons des sous en élaborant qu’un seul plan. En fait, nous optimiserons l’utilisation des ressources en plus d’être capables de donner des mandats externes à des experts, chose qu’on ne pourrait pas se permettre seul», précise la directrice de l’aménagement.
Si au final le CRECQ produit qu’un seul plan, celui-ci comportera néanmoins des sections distinctes pour chacune des MRC.
«Oui, nous avons plusieurs enjeux en commun, mais chaque territoire a également ses particularités. Je pense, entre autres, à notre rivière Saint-Germain, elle n’a pas les mêmes particularités que la rivière Bulstrode située dans la MRC d’Arthabaska», explique-t-elle.
Les instances prévoient déposer leur plan en septembre 2021.
«Selon l’entente, nous avons deux ans après la signature pour déposer le plan, soit jusqu’en juin 2021. Étant donné que nous sommes regroupés et qu’il s’agit d’une charge de travail importante, on s’attend à ce que ça soit plus en septembre 2021. Ainsi, on devra attendre à 2022 avant que les actions soient appliquées», conclut Mme Carrère.