DRUMMOND. Si elle accueille favorablement la hausse historique du financement d’organismes communautaires annoncée vendredi dernier, la directrice générale de la CDC Drummond, Amélie Dubreuil, estime néanmoins que cette aide ne doit pas être la dernière à court terme.
«Je remercie le gouvernement pour cette annonce, mais ce n’est pas suffisant. Il reste encore du travail à faire. Ça fait quelques années que nous étions oubliés, donc il y a un manque à gagner», affirme d’emblée Mme Dubreuil.
N’ayant pas le chiffre précis pour la région, Mme Dubreuil indique toutefois que le manque à gagner des groupes en santé et services sociaux au Québec se chiffrait à 335 M$ avant l’annonce du rehaussement, selon la campagne CA$$$H, de la Table des regroupements provinciaux d’organismes communautaires et bénévoles.
L’annonce faite par le ministre responsable de la région, André Lamontagne, prévoit que dès 2019-2020, le milieu communautaire de la région du Centre-du-Québec reçoive une aide financière récurrente supplémentaire de près de 2 M$ dans le cadre du Programme de soutien aux organismes communautaires (PSOC). Pour la MRC de Drummond, 32 groupes bénéficieront de ces précieux sous.
De cette somme, un montant de 1 M$ vise spécifiquement à corriger l’iniquité reconnue depuis des années dans le financement des organismes de la région.
«Je souligne cette décision, car avec ce montant, les groupes des deux régions (Mauricie et Centre-du-Québec) sont donc maintenant au même niveau», expose la directrice générale.
Un montant de 970 512 $ sera aussi distribué aux organismes en fonction d’une répartition proportionnelle aux populations respectives des régions de la Mauricie et du Centre-du-Québec du rehaussement du PSOC annoncé par le gouvernement. Cela vient répondre aux demandes des principaux acteurs communautaires et municipaux de la région.
«Grâce à cette annonce, les groupes atteindront pour la plupart leur base de financement selon leur typologie. Par contre, il faut continuer à se faire entendre, car pour plusieurs, ces bases de financement sont insuffisantes et les cibles changent. Je suis par contre confiante pour la suite des choses, parce qu’avec la CAQ, on sent une belle ouverture à travailler pour le bien-être de la communauté», conclut-elle.