ENVIRONNEMENT. Au lendemain de l’annonce de Waste Management (WM) de vouloir poursuivre ses activités sur le site d’enfouissement du secteur Saint-Nicéphore, dont l’exploitation de la phase 3B, le Groupe des opposants au dépotoir de Drummondville (GODD) demeure fermé aux dialogues.
«C’est sûr qu’on va s’opposer à ça. On n’en veut plus», indique Jean-Guy Forcier, le porte-parole du groupe, qui réclame depuis plusieurs années la fin des activités au site d’enfouissement du secteur Saint-Nicéphore.
Par voie de communiqué, WM a fait savoir qu’elle avait l’intention d’entamer des discussions avec les acteurs locaux, notamment pour recueillir des suggestions et discuter des développements futurs du site. La multinationale souhaite notamment rencontrer le voisinage et les groupes environnementaux de la région, dont le GODD.
«Il n’est absolument pas question qu’on les rencontre. La seule rencontre qu’on pourrait avoir avec eux, c’est s’ils nous disent qu’ils laissent tomber», tranche M. Forcier.
WM a l’autorisation d’enfouir des déchets au site d’enfouissement de Saint-Nicéphore jusqu’en 2021. Pour poursuivre ses activités, la multinationale devra recevoir le feu vert du ministère de l’Environnement.
Rappelons qu’après avoir entendu la cause opposant Waste Management et le GODD en août dernier, la Cour d’appel du Québec devra faire connaître sa décision prochainement. La multinationale tente à nouveau de faire invalider l’article 45 du décret adopté lors de la fusion entre Drummondville et Saint-Nicéphore, alors qu’un jugement de la Cour supérieure du Québec a rejeté la demande de celle-ci en juillet 2017.
Cet article stipule qu’un référendum soit nécessaire pour accepter ou refuser une demande d’agrandissement du site d’enfouissement. Or, lors du référendum consultatif de 2013, la majorité des citoyens avaient rejeté le projet, lequel avait tout de même obtenu l’autorisation du ministère de l’Environnement.
«Les gens du milieu ont dit à ce moment-là qu’ils n’en voulaient pas d’agrandissement. Ça n’a pas changé. Le milieu n’en veut pas. Il n’y a jamais eu d’acceptabilité sociale pour ça», conclut Jean-Guy Forcier.