MAGAZINE. Vivre avec un animal est bon pour la santé! Avec son troupeau d’alpagas, ses lapins, son lama, son chien et tout le tralala, Jocelyne Desjardins en sait quelque chose. Et comme on dit que le bonheur se multiplie quand on le partage, elle a décidé d’ouvrir les portes de chez soi.
Quelque part dans le 7e rang, à Saint-Félix-de-Kingsey, entre les vallons et les forêts, est niché un élevage d’alpagas. Les Alpagas de Camily. Ou plutôt, ceux de Jocelyne Desjardins.
Pour faire une longue histoire courte, cette femme de 43 ans a toujours adoré les compagnons poilus. «Un animal, ça aime inconditionnellement», est-elle d’avis.
Plus jeune, elle caressait le rêve d’avoir une petite ferme familiale. Rien de trop gros, mais juste assez pour vivre de sa passion. Après avoir occupé divers emplois, elle a décidé de suivre son cœur – et entre-temps, une formation en zoothérapie.
C’est ainsi que les alpagas sont officiellement entrés dans sa vie. En 2014, pour être plus précis. Stella, Apophis et [feu] Shiro ont été les premiers venus. Jocelyne est tombée sous leur charme.
Puis, la famille s’est agrandie. Aujourd’hui, le troupeau compte une dizaine d’alpagas. Ça tombe bien, puisque ces bêtes au caractère calme, curieux et prévisible ont besoin de la compagnie des leurs. D’ailleurs, il n’y a pas que leur caractère qui est doux, leur fibre, au toucher, l’est tout autant.
Bienfaits
La zoothérapie ne guérit pas les patients d’une maladie. Cependant, elle apporte plusieurs bienfaits. Surtout, elle améliore le bien-être de ceux qui en bénéficient.
Ces thérapies assistées par les animaux procurent du réconfort et une satisfaction personnelle, réduisent le stress et l’anxiété, puis favorisent l’estime de soi. Ces facteurs, eux, peuvent aider à la guérison.
Les animaux utilisés en zoothérapie peuvent côtoyer différentes personnes. Ceux vivant avec une maladie mentale, avec le spectre de l’autisme ou avec des troubles de comportement. Les enfants, les aînés ou même les prisonniers. En fait, c’est là la beauté de la chose, ils ne jugent pas.
Mais revenons-en à nos moutons – ou disons à nos alpagas. Ceux de Camily. Ou de Jocelyne. Enfin bref. Eux aussi sont ouverts à différents types d’intervention.
L’agricultrice aimerait bien, entre autres, accueillir les personnes vivant avec une maladie auto-immune, comme elle. La Kingséenne a grandement souffert de la maladie de Crohn, un problème de santé qui affecte le tube digestif. En 2008, elle s’est fait retirer une partie de l’intestin grêle.
«Je comprends ces personnes-là. Je sais ce qu’ils vivent. De faire une thérapie avec l’assistance d’un animal, ça aide beaucoup à traverser les épreuves. Je veux faire du bien aux gens, c’est mon but», confie cette artisane du bien-être, qui transforme également la fibre d’alpaga en produits faits à la main.
On dit que le temps guérit les blessures. On n’a qu’à percevoir le sourire et les yeux étincelants de Jocelyne Desjardins pour s’en rendre compte. Parce que parfois, on n’a simplement besoin d’un petit coup de patte.
Activités possibles avec l’animal
- Parcours d’agilité
- Promenade en double laisse
- Entraînement
- Soins des animaux
- Séance photo
- Contact avec l’animal en stimulant les sens