MUSIQUE. David Myles foulera les planches de la Maison des arts le 2 octobre prochain pour présenter son premier album en français : Le grand départ. L’artiste originaire du Nouveau-Brunswick attribue la réalisation de ce projet à son public francophone.
David Myles a découvert la langue française pendant une session à l’étranger. Il a habité un an avec une famille belge, alors qu’il était âgé de 15 ans.
«La beauté de la langue m’a frappé. C’est pendant cette année-là que j’ai vraiment appris le français», raconte-t-il avec un charmant accent.
Avant de se lancer dans la création d’un album francophone, il a longtemps hésité. «Est-ce qu’on peut faire ça comme projet, en tant qu’anglophone?», se questionnait-il. C’est finalement les Québécois eux-mêmes qui lui ont confirmé qu’il pouvait le faire. «Lors d’une tournée au Québec, je me suis essayé à parler et à chanter en français. C’était toujours bien reçu. Ce sont les francophones qui m’ont donné confiance en ce projet», explique-t-il.
En octobre prochain, il entamera sa troisième tournée dans la belle province avec l’album Le grand départ, un projet qui le rend très fier.
Les spectateurs de la Maison des arts peuvent s’attendre à une soirée plutôt intime avec l’artiste en octobre prochain. «J’adore les spectacles qui sont accessibles. Mon but est de monter sur scène pour tout le monde, pas juste pour ceux qui connaissent déjà ma musique. Mes spectacles sont comme un belle première rencontre avec moi», confie-t-il.
Qui plus est, David Myles est toujours heureux de revenir au royaume de la poutine, un endroit qu’il affectionne particulièrement.
«J’adore tout du Québec; les petits villages, les salles de spectacles, le monde musical, la nourriture, la langue, énumère-t-il. Je suis présentement quelque part près de Saint-Antoine-sur-Richelieu. On a pris une petite pause et c’est magnifique ici.»
Au gré de la liberté
Son plus récent album, Le grand départ, a été produit avec la collaboration de François Lafontaine ainsi que deux autres chansonniers québécois. «Ils m’ont beaucoup aidé avec la poésie. Toutefois, même si la langue est différente, on retrouve encore mon style musical», souligne le chanteur et guitariste.
David Myles ne s’en cache pas; il aime vaguer parmi une foule de styles musicaux. Folk, country, jazz, hip-hop… il a tout essayé et ne saurait s’attribuer qu’un seul genre.
«Mon style change selon mes inspirations. Il y a des moments où le bluegrass m’intéresse, après c’est le country et ça évolue toujours ainsi. C’est important de rester libre comme artiste. Malgré tout, je crois que je reviens toujours au jazz et au country. C’est dans cet univers que je retourne après tous mes grands voyages musicaux», laisse-t-il tomber.
David Myles a créé pas moins de 12 albums et il n’a même pas atteint la quarantaine. Ses inspirations sont tout aussi volatiles et biscornues que ses styles musicaux. Par exemple, il pensait au départ que son album allait plutôt être romantique. Puis, son père est décédé alors il lui a écrit quelques paroles, dont celles que l’on retrouve sur la chanson Les lendemains.
«Je ne cherche pas les sujets, ils viennent à moi. Parfois, ce sont des étapes de ma vie ou encore certaines de mes pensées. Dans tous les cas, il faut rester ouvert à l’inspiration et ne jamais se limiter», rapporte celui qui habite désormais à Halifax avec sa femme et ses deux enfants.
Ayant déjà une douzaine d’albums à son actif, David Myles n’a pas l’intention d’arrêter de composer de sitôt. «Je prévois bientôt un nouvel album en anglais», ajoute-t-il.
Et l’idée de refaire un projet en français n’est pas trop loin. «J’ai trop aimé ça travailler au Québec. Ça va arriver – un autre album francophone -, mais je ne sais pas quand. Un jour, l’inspiration me frappera certainement.»