SOCIÉTÉ D’HISTOIRE. Le 4 juin dernier, UV Mutuelle procédait à une pelletée de terre symbolique officialisant la construction de son nouveau siège social sur la rue Jean-Berchmans-Michaud à Drummondville. L’événement est alors qualifié d’historique par Christian Mercier, président-directeur général de la compagnie d’assurance, et avec raison, puisqu’il marque un nouveau départ tourné vers l’avenir. Du même coup, ce nouveau départ se veut la fin des activités de l’entreprise au centre-ville, là où elle a pris racine il y a plus d’un siècle.
À la fin des années 1880, le contexte socio-économique de Drummondville est passablement instable : les conditions de travail sont difficiles, les salaires sont au plus bas et le spectre de l’exode rural fait craindre le pire pour l’avenir. Le 29 décembre 1889, en réponse aux incertitudes du moment, François-Xavier-Édouard Demers et quelques citoyens fermement convaincus des vertus que peut offrir une association de secours mutuel décident de fonder L’Union Saint-Joseph de Drummondville.
Les débuts sont difficiles, mais grâce à l’ardeur au travail de MM. Damase Benoît, Honoré Gravel, Alexandre Mercure, Joseph-Henri Tétreau, Gaston Ringuet et Marcel Marier, qui se succèdent tour à tour à la présidence du conseil d’administration, la société peut espérer traverser les bouleversements sociaux et économiques qui se dresseront sur son chemin. Et c’est au siège social de la rue Heriot, ici à Drummondville, que ces administrateurs de talent tracent la voie du succès de L’Union Saint-Joseph.
Entre 1890 et 1956, le recrutement va bon train et permet l’adhésion de nouveaux membres, ainsi que l’ouverture de nombreuses succursales, si bien que les cadres tant physiques que juridiques de la mutuelle freinent son développement. Pour preuve, durant cette période, la société passe de 175 membres à 25 000 et d’un actif de 1 000 $ à 1,8 million $! Un coup de barre s’impose. L’Union Saint-Joseph abandonne donc son vocable et son statut de société en 1957 pour devenir la compagnie mutuelle d’assurance L’Union-Vie. Ce nouveau statut lui permet une gestion plus souple et marque véritablement le début de son expansion. La croissance de l’entreprise est en effet fulgurante tout au long des années 1960-1970.
En 1985, les administrateurs portent à la présidence du conseil monsieur Noël Sylvain, un homme dont la philosophie marquera profondément l’histoire de l’entreprise. Pour lui, la priorité du moment est d’assurer une plus grande visibilité à L’Union-Vie en accentuant son engagement auprès des organismes artistiques, culturels et communautaires de la région. Ainsi, sous sa présidence, la compagnie soutient notamment le Village québécois d’antan et le Symposium des arts, une initiative philanthropique qui se perpétue encore de nos jours et dont bénéficient maintenant une vingtaine d’organisations.
Noël Sylvain quitte la présidence de L’Union-Vie en 1998 et Jacques Desbiens lui succède. Héritant d’une situation financière enviable, ce dernier insuffle un nouvel élan à la mutuelle d’assurance et travaille à lui assurer son plein développement. Il procède notamment à l’acquisition des actifs de La Mutualité, ce qui marque l’entrée de L’Union-Vie dans le réseau du courtage. En 2010, la compagnie modernise son identité visuelle et prend, au même moment, son appellation actuelle : UV Mutuelle.
Aujourd’hui, la compagnie d’assurance est reconnue comme l’un des fleurons drummondvillois. Dirigée par Christian Mercier, elle dessert le marché canadien, plus particulièrement le Québec et l’Ontario, compte 250 000 assurés et détient un actif de plus de 2 milliards $. S’il est vrai que le passé est garant du futur, il n’y a pas de doute que de belles années attendent l’équipe de UV Mutuelle dans ses nouveaux locaux.