HUMOUR. C’est avec son air candide et naïf que Maude Landry débarquera sur la scène du Festival de la blague de Drummondville, le samedi 7 septembre prochain. Sous son sourire puéril se cache une humoriste qui sait surprendre.
À première vue, Maude Landry semble inoffensive, mais elle n’hésite pas à bombarder ses spectateurs, blague après blague. «Mes blagues ne durent pas vraiment plus qu’une minute. Après, je passe à un autre sujet. Je parle de plein de choses. C’est très éclaté», fait savoir l’humoriste.
Ce qu’elle préfère sur scène? Rapporter les observations farfelues qui lui passent par la tête. Lorsque l’on s’attend à un certain dénouement, l’humour de Maude Landry, que l’on qualifie souvent de champ gauche, nous amène complètement ailleurs.
«Le public pense que je vais dans une direction, mais je vais à l’inverse. Je vise à côté de la cible. J’aime bien l’effet de surprise que ça crée».
Lors de sa prochaine apparition au Festival de la blague, Maude Landry ne sait toujours pas quel numéro elle présentera. «Je ne sais pas encore ce que je vais dire sur scène, mais je sais qu’on va avoir beaucoup de fun. C’est un beau festival. En plus, je vais revenir de vacances; je vais être relax et bronzée», lance-t-elle à la blague.
Maude Landry, une découverte
Le public québécois a surtout connu Maude Landry après qu’elle eût remporté l’Olivier de la découverte de l’année.
«Avant on me présentait sur scène en disant : “La prochaine humoriste, c’est une fille”. Maintenant, on dit : “La prochaine humoriste est une fille et elle a gagné la découverte de l’année en 2018”», souligne-t-elle.
Même si le public a désormais de plus grandes attentes envers elle, l’humoriste indique toutefois qu’il s’agit d’une bonne chose. «C’est le fun de la pression. Ça me fait travailler plus fort, car je dois respecter les attentes qu’on a envers moi. Une chance que je l’ai cette pression-là, sinon je serais paresseuse en maudit», avoue-t-elle en riant.
Elle a fait ses premiers pas dans le milieu en suivant des cours de soir à l’École nationale de l’humour. «Au départ, je préférais l’écriture humoristique et je voulais écrire des scénarios et des textes drôles. Finalement, j’ai goûté à la scène et je n’ai jamais jamais voulu arrêter. J’ai pogné la piqûre des réactions du public», explique-t-elle.
Sauf que le 7 septembre prochain, elle ne pourra pas se fier aux rires pour savoir si le public apprécie son humour. «Ça prend une certaine adaptation pour jouer sur une scène extérieure, car on n’entend pas très bien le public. Alors, je me fie plutôt aux expressions sur les visages pour savoir si je dois laisser rire les spectateurs ou enchaîner avec une autre blague», souligne-t-elle.
Maude Landry partagera la scène de l’amphithéâtre Saint-François avec cinq autres humoristes, en ce samedi soir. Au total, pas moins de 18 artistes seront présents pendant le weekend du Festival de la blague, qui aura lieu du 5 au 7 septembre prochain.