ÉVÉNEMENT. L’automne est à nos portes, marquant la fin de la saison estivale au Village québécois d’antan (VQA). Alors que le mercure est légèrement à la baisse, les visiteurs ont pu profiter de journées tout aussi gourmandes que réconfortantes pour l’occasion.
La première édition du Week-end gourmand a attiré quelque 3 500 visiteurs au VQA durant le long congé de la fête du Travail. Le site était particulièrement achalandé samedi et dimanche, alors que le beau temps était au rendez-vous. Même si Dame Nature s’est montrée capricieuse lundi, quelques centaines de visiteurs n’ont pas hésité à sortir parapluies et bottes de pluie.
Le village était fin prêt à recevoir ses invités. En se promenant à travers les quelque 70 bâtiments d’époque, impossible de ne pas avoir l’eau à la bouche. En entrant à la caisse populaire du village, l’odeur de la soupe aux légumes qui mijote emplit les narines. «Elle est aussi bonne qu’elle sent bon», se délecte une visiteuse.
Le commentaire réjouit aussitôt la bonne du curé, qui a traversé la rue pour donner un coup de pouce à sa voisine le temps d’un week-end. «On est ben d’adon!», lance-t-elle.
Petits pains chauds sortis du four, épis de maïs, marinades maison, galettes, chaussons, sucreries et beignes d’antan sont notamment au menu. Difficile de repartir le ventre vide!
En plus des mets typiques de l’époque, les visiteurs peuvent profiter d’une vingtaine d’activités. Certains personnages, qui font renaître le Québec des 19e et 20e siècles à Drummondville, sont à leur poste pour faire découvrir les traditions alimentaires ancestrales, passant de la transformation du lait à l’épopée de la fabrication d’alcool, sans oublier la conservation des aliments.
Un fumoir est installé près du magasin général. Jambon et poisson, lesquels ont reposé pendant sept jours dans le sel avant d’être trempés dans le sirop d’érable, y sont suspendus. «De belles pièces!», commente Marianne Brouillard, approchant un morceau sous le nez d’un visiteur.
«Après quelques heures dans le fumoir, on les enveloppe dans du coton et on les met dans la glacière. Cet hiver, les hommes ont ramené de la glace de la rivière gelée. On l’a abrillée avec du bran de scie du moulin. C’est comme ça que nous, les gens du peuple, on conserve nos viandes durant tout l’été», explique-t-elle.
Tout juste à côté, menthe, basilic, estragon et lavande sont notamment suspendus tête en bas, avant d’être récoltés. «Il y a aussi du tabac pour mon beau Arthur. Le soir, je rajoute une goutte de Whisky dans sa pipe. Il chicane moins fort», lance-t-elle, sous l’oreille attentive des touristes.
Pendant ce temps, sur la galerie du magasin général, les musiciens s’installent et entament leurs prestations de musique traditionnelle.
«C’était notre défi, de montrer que le village peut se renouveler tout en restant authentique. C’est un énorme succès», se réjouit Catherine Landry, adjointe aux communications et chargée de projet du Week-end gourmand, qui n’écarte pas la possibilité d’une deuxième édition l’an prochain.
Après une journée familiale samedi prochain au profit de la Fondation Sainte-Croix/Heriot, le Village québécois d’antan fera relâche pendant quelques semaines, le temps de se transformer en Village hanté.
La conférence de presse annonçant les détails de la programmation automnale aura lieu au cours des prochaines semaines.