Quatre ans d’attente… pour une suggestion commune

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Par Frederic Marcoux
Quatre ans d’attente… pour une suggestion commune
Éric Dupuis, au Palais de justice de Drummondville. (Photo : Archives,Frédéric Marcoux)

JUSTICE. Me François Lafrenière a indiqué que le procès d’Éric Dupuis, cet homme accusé d’avoir produit des champignons magiques à Wickham, n’aura pas lieu comme prévu en octobre. Il présentera une suggestion commune avec la Couronne pour régler le sort de son client, le 18 octobre prochain, au Palais de justice de Drummondville.

Le dossier Dupuis en était à sa 27e apparition au rôle, lorsque Me Lafrenière a expliqué la situation à la juge Marie-Josée Ménard de la Cour du Québec. Rappelons que si la proposition n’est pas déraisonnable sur le plan législatif, la magistrate sera dans l’obligation d’entériner la suggestion commune.

Éric Dupuis, un agriculteur qui célébrera son 49e anniversaire de naissance en septembre est accusé de production de drogue. En décembre 2015, lors de la perquisition aux Fraisières Dupuis à Wickham, les policiers avaient mis la main sur 16 kilogrammes de psilocybine (champignons magiques) et 9300 récipients contenant des substances à différentes étapes de production. Deux armes à feu «mal entreposées» avaient également été saisies. Il s’agit d’une des plus importantes saisies de champignons magiques de la Sûreté du Québec à être survenue sur le territoire, au cours des dernières années.

Me François Lafrenière.

Rappelons que le 18 décembre dernier, Jorge Leonel Ajquejay Colaj, un Guatémaltèque qui a travaillé pour Éric Dupuis, a confié à L’Express à quel point il reste amer de son passage au Canada. Il entretenait des doutes sur la légitimité de la culture de champignons. Le père de famille prétend avoir perdu 10 000 $, puisqu’il n’a pas été payé.

«En  octobre 2014, j’ai dit à Éric que je ne voulais pas travailler dans les champignons, a raconté le père de quatre enfants qui souhaitait améliorer son sort au Canada. Il a ri de moi et m’a demandé ce que j’allais faire parce que le contrat de travail m’obligeait de travailler uniquement pour lui.»

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