DÉVELOPPEMENT IMMOBILIER. Saint-Majorique-de-Grantham célèbre une victoire. La municipalité a obtenu gain de cause devant la Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ), bénéficiant ainsi de nouveaux terrains destinés à des projets résidentiels.
Au cours des dernières années, Saint-Majorique-de-Grantham a connu une croissance de sa population. Comptant aujourd’hui quelque 1 380 résidents, cette municipalité voisine de Drummondville a enregistré une hausse de 11% par rapport à 2011.
Cependant, le manque d’espace disponible pour la construction de nouvelles habitations représente un enjeu majeur. Bon nombre de terrains sont zonés agricoles.
Depuis 2014, deux fois plutôt qu’une, Saint-Majorique-de-Grantham s’est adressée à la CPTAQ pour modifier le zonage, mais en vain. La cause a été portée en appel devant le Tribunal administratif du Québec en janvier dernier. Elle s’est conclue par une entente hors cour, les élus ayant pu se faire entendre lors d’une nouvelle audience devant la Commission.
«Si la CPTAQ ne donne pas gain de cause à des municipalités comme la nôtre, démographiquement et économiquement, on ne sera pas capable de survivre», soutient la mairesse de Saint-Majorique-de-Grantham, Line Fréchette.
Pour obtenir le feu vert de la CPTAQ, la municipalité a dû faire des pieds et des mains pour répondre à l’ensemble des critères demandés. «En tant que municipalité, on a fait nos devoirs. Entre la première et la dernière demande, il y a eu beaucoup de travail effectué, autant par la municipalité que les intervenants. Il y a eu des changements dans les projets présentés», explique-t-elle.
Par exemple, le nouveau développement immobilier sera doté des services d’aqueduc et d’égout, alors qu’habituellement, seuls les services d’aqueduc sont compris. Au total, une soixantaine de terrains d’une superficie d’environ 1 000 mètres carrés chacun seront disponibles.
«La superficie totale est de 8,99 hectares. Il s’agit du prolongement du développement résidentiel urbain sur le chemin du Sanctuaire. Les derniers terrains feront dos à la Forêt Drummond», indique Mme Fréchette, mentionnant que les détails de l’échéancier seront connus ultérieurement.
La dernière exclusion autorisée par la CPTAQ à Saint-Majorique-de-Grantham remonte en décembre 2005.