BASKETBALL. Élodie Tessier se rapproche lentement des Jeux paralympiques de Tokyo 2020. L’athlète originaire de Saint-Germain-de-Grantham tentera d’aider l’équipe canadienne féminine senior de basketball en fauteuil roulant à atteindre cet objectif aux Jeux parapanaméricains, qui se dérouleront à Lima, au Pérou, du 23 août au 1er septembre.
Se déroulant tous les quatre ans, les Jeux parapanaméricains servent de tournoi de qualification en vue des Jeux paralympiques. Pour obtenir leur laissez-passer pour Tokyo, les Canadiennes devront terminer parmi les deux premières équipes au classement. En 2015, à Toronto, l’équipe avait obtenu la médaille d’argent.
«On vise la médaille d’or, a lancé Élodie Tessier d’entrée de jeu. On sait qu’on est capable. Nos principales rivales seront les États-Unis, mais le Brésil a aussi une équipe très forte. On s’est préparé en conséquence, en affrontant les États-Unis et les Pays-Bas cet été. On a aussi fait beaucoup de vidéo et on tient présentement un camp d’entraînement à Montréal avant notre départ vers le Pérou. On est confiante. On sait ce qu’on doit faire pour avoir du succès et on va s’y appliquer.»
«Tokyo, c’est mon rêve, mais je ne veux pas penser trop loin, a ajouté l’athlète de 23 ans, qui a été recrutée au sein de l’équipe nationale en 2017, au lendemain des Jeux de Rio. C’est excitant, mais on doit d’abord se qualifier à Lima. On y va une étape à la fois.»
Il y a un an, les représentantes de l’unifolié ont dû se contenter de la cinquième position au championnat du monde disputé en Allemagne. Il s’agissait néanmoins du meilleur classement parmi les nations des Amériques. «On forme une équipe très rapide en transition. Il y a une bonne dynamique entre nous. On s’entend bien en dehors du terrain et cette chimie se transporte sur le terrain», a expliqué Élodie Tessier.
Ayant découvert le basketball en fauteuil roulant il y a neuf ans, Élodie Tessier est identifiée comme une athlète de catégorie 2,5 selon le système de classification des athlètes handicapés. Elle se décrit comme une joueuse d’équipe qui carbure à la victoire. «Je suis solide en défensive et très rapide en transition. J’excelle pour bouger le ballon, le monter sur le terrain et le passer à mes coéquipières.»
L’une des cinq athlètes francophones de l’équipe nationale, Élodie Tessier s’inspire notamment de la Québécoise Cindy Ouellet. Cette dernière agit d’ailleurs comme co-capitaine du club. «C’est un privilège et un honneur pour nous de revêtir le chandail du Canada, a affirmé Ouellet. Nous sommes 12 athlètes qui ont travaillé d’arrache-pied afin d’être une source de fierté pour notre pays. Nous sommes impatientes de faire découvrir à un nombre croissant de Canadiens un sport à la fois physique, rapide et amusant à regarder.»
Faisant partie du groupe A avec le Mexique, l’Argentine et la Colombie, les Canadiennes amorceront la ronde préliminaire le 24 août, contre les Colombiennes. Le groupe B est composé des États-Unis, du Chili, du Brésil et du Pérou.
Université du Texas
Au cours des dernières semaines, Élodie Tessier a été recrutée par l’équipe féminine de basketball en fauteuil roulant des Movin Mav’s de l’Université du Texas à Arlington. Championne du circuit universitaire national en 2016 et en 2018, la formation texane entamera sa saison dès le mois de septembre.
«J’ai eu un bon feeling en visitant le campus, a expliqué Tessier. J’ai une bonne chimie avec le coach. Je voulais aussi repousser mes propres limites. J’aurais pu aller rejoindre mes coéquipières de l’équipe nationale à l’Université d’Alabama, mais je voulais sortir de ma zone de confort. Affronter mes coéquipières va me pousser à me dépasser autrement.»
«Au Texas, je pourrai étudier dans un domaine qui me passionne, celui du business, tout en ayant la chance de perfectionner mes habiletés dans mon sport. J’ai très hâte de vivre cette belle expérience», a conclu Tessier, qui évoluait avec les Rollin Raptors de Toronto la saison dernière.