MUSIQUE. Jérôme 50, qui sera présent au Festival de la poutine à Drummondville le 22 août prochain, refuse de vieillir. Tellement qu’il a écrit et enregistré un nouvel album qui le replonge au cœur de sa jeunesse : Le camp de vacances de Jérôme 49.
Si Jérôme 50 a décidé de reprendre des comptines et des chansons classiques de camp de jour, c’est parce qu’il «a peur de perdre sa naïveté d’enfant».
«En vieillissant, on en vient à oublier la magie de tous les jours. Avec cet album, j’espère que les adultes, autant que les enfants, taperont des mains en écoutant Si tu aimes le soleil, sans réfléchir à ce que les autres pensent d’eux», lance Jérôme 50 ou Jérome Charrette-Pépin de son patronyme, «le nom le plus québécois».
Un Jérôme 50 éclaté
Jérôme 50 a toujours été marginal. Natif de L’Ancienne-Lorette, en périphérie de Québec, il était déjà désireux d’aller à contre-courant. «La banlieue, c’est un endroit assez poche pour grandir. Cet environnement amène les jeunes à suivre un modèle de société que je remets en question dans mes chansons», avoue l’artiste.
C’est à 11 ans qu’il a écrit ses premières paroles et puisqu’il n’avait pas envie «de travailler dans un dépanneur», il passait ses étés comme musicien sur la rue Saint-Jean, au cœur de la capitale nationale. C’est à ce moment qu’il a appris les rudiments du métier.
«C’était une façon pour moi d’apprendre à donner un spectacle. Maintenant que je fais des salles et des festivals, ça devient plus facile parce que je n’ai plus à compétitionner contre des camions de pompier, des parades de chiens et des punks qui veulent se battre», image-t-il.
Un Jérôme 50 engagé
Avant de devenir un artiste, il a également été moniteur de camp de jour, T-Rex de son surnom. «Les enfants m’aimaient bien, les parents moins! J’étais tout croche et peu organisé. Pour moi, le camp de vacances rime avec le moins de règles possible», explique-t-il. Jérôme 50 apprécie les enfants depuis toujours, car il voit en eux un futur meilleur.
«Le système a besoin d’être secoué et les vieilles mentalités doivent tomber. Avec ma musique, j’essaie de déconstruire ces mentalités, tout en les respectant. Les grands changements sociaux vont se produire grâce aux jeunes. Je suis déjà fier de notre prochain Québec.»
D’ailleurs, le musicien rêve aussi de devenir ministre de l’Éducation au sein du parti Québec solidaire. «La règle principale sera de s’amuser à l’école et il n’y aura pratiquement plus de devoirs. Je n’ai pas envie d’être un politicien pour l’argent que ça rapporte. Si je le fais, c’est par amour pour la jeunesse», exprime-t-il.
Visiblement, Jérôme 50 a de grandes ambitions. Nous verrons bien ou cela le mènera. Une chose est certaine, c’est qu’il a l’intention de s’amuser pour son premier passage au Festival de la poutine. «Ça va être débile mental!», laisse-t-il tomber en terminant.