CYCLISME. Début tant attendu des trois étapes alpestres, jeudi, au Tour de France, et le suspense demeure quant à savoir qui sera en jaune sur les Champs Élysées dimanche. Membre d’une échappée d’une trentaine de coureurs, le Colombien Nairo Quintana (Movistar) s’est imposée en solo au terme des 208 kilomètres entre Embrun et Valloire.
Parmi la grande échappée du jour, on comptait le Canadien Michael Woods (Education First) et de deux coéquipiers d’Hugo Houle chez Astana, Alexey Lutsenko et Gorka Izagirre. Lutsenko a terminé troisième et Woods, d’Ottawa, septième.
«Ç’a bien été et je n’ai pas eu trop de difficulté à terminer l’étape. Le parcours était très difficile avec plusieurs montées et la chaleur était de la partie. Une fois que l’échappée était partie, c’était à eux de faire la différence», a commenté Houle, 75e du jour à un peu moins de 30 minutes de Quintana et 106e (+2 h 37 min 53 s) au classement général.
Tous dans le même bateau
Pendant que la victoire d’étape et que le classement général se jouent à l’avant, derrière, les enjeux sont tout autre. Oui, il faut un effort important pour gravir quatre cols, dont deux hors catégorie, et un dénivelé de près de 5000 mètres, mais malgré le parcours rendu encore plus difficile à cause de la chaleur, il règne une camaraderie bien sentie chez les cyclistes comme l’explique Hugo Houle.
«Il y a un esprit de fraternité. Par exemple, il fait très chaud et ça prend beaucoup d’eau, alors les véhicules des équipes adverses nous donnent des bidons. Une fois qu’il n’y a plus d’enjeux pour nous, tout le monde discute et on rentre au bercail selon nos capacités. Lorsqu’on a un chum qui est dans le plus dur, on lui donne un coup de main. On travaille ensemble et c’est un bel esprit, surtout en troisième semaine. Il y a un respect dans le peloton et c’est logique. C’est tellement difficile que ça ne sert à rien de se mettre des bâtons dans les roues», a-t-il confié en entrevue avec l’agence Sportcom.
Le Drummondvillois originaire de Sainte-Perpétue, qui n’est plus qu’à trois étapes de compléter le quatrième grand tour de sa carrière, sent qu’il est maintenant rendu ailleurs en comparaison avec ses deux participations au Giro et une à la Vuelta.
«Je suis complètement à un autre niveau, alors ce n’est pas du tout la même chose. C’est beaucoup plus facile maintenant et je n’ai aucune difficulté à terminer les étapes. Avant, je devais me battre encore plus finir dans les délais. Présentement, je suis meilleur, plus fort et plus endurant après toutes ces années d’expérience. Ça rend ma vie de coureur cycliste plus facile. Reste que c’est quand même très difficile, mais j’ai déjà été dans des états pires que dans lequel je suis cette année», a conclu l’athlète de 28 ans.
L’étape de vendredi entre Saint-Jean-de-Maurienne et Tignes sera courte, 126,5 kilomètres, ce qui sera propice à un rythme élevé et à de nombreuses attaques. (JH)