HANDBALL. L’équipe canadienne féminine de handball, dont font partie les sœurs Alexandra et Camilia Pivin, de Saint-Germain-de-Grantham, savait que la tâche s’annonçait difficile en ouverture de son tournoi des Jeux panaméricains.
Opposées aux Portoricaines à leur premier match du tour préliminaire, les Canadiennes ont baissé pavillon 23-9, mercredi, à Lima, au Pérou. En avance 12-4 après la première demie, les joueuses de Porto Rico ont marqué 11 autres fois dans le filet canadien en deuxième demie. Pourtant, l’écart aurait pu être bien pire selon l’entraîneuse-chef de l’équipe nationale Nathalie Brochu.
«Les filles ont vraiment bien fait en défensive. Nous avons accordé beaucoup moins de buts que lorsque Porto Rico avait affronté Cuba ou d’autres équipes plus fortes lors d’un dernier tournoi. Nous avons su les neutraliser à plusieurs reprises», a-t-elle commenté en entrevue avec l’agence Sportcom.
C’est plutôt à l’offensive que les Canadiennes ont connu quelques problèmes. «Nous avons eu de la difficulté à trouver des solutions. Il nous manquait de la vitesse et nous avions de la nervosité dans les jambes. Quand nous trouvions des solutions, la gardienne de but adverse a été vraiment solide.»
Dans la défaite, Alexandra Pivin a réussi deux buts. La membre du club de handball de Drummondville évolue à la position de pivot tandis que sa jeune sœur Camilia est gardienne.
Émily Routhier (2), Haven Wong (2), Myriam Laplante, Katya Chan, Catherine Léger ont également marqué pour le Canada.
Fouler le terrain pour une première fois à Lima a été très spécial pour toutes les joueuses. «Le plateau est extraordinaire. Nous étions prêtes, notre préparation mentale était impeccable, mais inconsciemment c’est sûr que de la nervosité peut s’installer un peu.»
«Ce sont nos Jeux olympiques»
Maintenant la glace brisée, les joueuses de l’unifolié savent qu’elles devront travailler sur la précision de leur tir en vue des prochains matchs. «C’est typique pour nous, les Canadiennes, puisque nous ne jouons pas beaucoup de matchs internationaux par année. C’est plus difficile de nous adapter quand nous nous mesurons à du plus haut niveau.»
À leur deuxième rencontre des Jeux panaméricains, les Canadiennes affronteront jeudi les Brésiliennes, qui sont les championnes en titre du tournoi.
«Ça va être un match à part pour nous. Nous allons séparer ça en six matchs de dix minutes (ndlr : un match de handball est deux périodes de 30 minutes). Sur notre feuille à nous, je remettrai le compteur à zéro à chaque 10 minutes. Nous allons tenter de leur donner le plus de misère possible», a expliqué Nathalie Brochu.
À Lima, les équipes gagnantes des tournois féminin et masculin obtiendront une place au tournoi olympique de Tokyo. Pour les joueuses canadiennes, ce n’est pourtant pas l’objectif. Déjà, faire partie des sept meilleures équipes en Amérique est une fierté.
«Pour nous, les Jeux panaméricains sont nos Jeux olympiques. Simplement de nous être qualifiées pour venir ici, c’est déjà un exploit. Mais nous n’arrivons ici quand même avec des objectifs et nous allons nous battre à chaque match, peu importe le résultat.» (JH)