Prévoyant passer voir son ami sur la rue Maisonneuve, lundi avant-midi, Yvonne Morin n’en croyait pas ses yeux lorsqu’elle a vu le périmètre de sécurité qui entourait la maison de l’homme retrouvé inanimé par les policiers.
«Quand j’ai vu ça, je me demandais ce qui se passait. Je pensais que c’était un accident. Je me demande encore ce qui lui est arrivé», a-t-elle laissé entendre en retenant ses larmes.
Elle avait tenté de le joindre au téléphone la veille. Lorsque la fille de l’homme lui a répondu sèchement, Yvonne Morin a raccroché, puisqu’elle n’était pas d’humeur à se quereller. La dame a songé à se présenter au domicile du septuagénaire, dimanche soir, avant de changer d’idée. Elle a préféré s’y rendre lundi. Yvonne Morin n’aura finalement jamais eu la chance de cogner à sa porte.
«Je ne voulais pas voir sa fille. Elle était très agressive envers ses parents. Mon ami ne me parlait pas d’elle. Cependant, sa femme, qui est décédée, m’en parlait à l’époque. Elle avait un fort caractère», a lancé Yvonne Morin sous le choc.
La Drummondvilloise connaissait la victime depuis près de 20 ans. Elle décrit le septuagénaire comme un homme bon et très serviable. Au moment d’écrire ces lignes, les policiers n’avaient toujours pas dévoilé l’identité de la victime.
Une dame âgée dans la trentaine a été arrêtée en lien avec l’homicide, lundi matin, tout juste après l’arrivée des policiers sur la rue Maisonneuve. Lundi après-midi, le poste de commandement de la Sûreté du Québec (SQ) était sur place, tout comme le coroner Yvon Garneau qui a entrepris l’investigation pour faire la lumière sur cette histoire.
Il s’agit du premier meurtre à survenir à Drummondville depuis octobre 2018, alors qu’un homme et une femme avaient été retrouvés morts dans une résidence de la rue des Éperviers, dans le secteur de Saint-Nicéphore. À l’époque, la thèse du meurtre suivi d’un suicide était envisagée par les policiers.