HOCKEY. La hockeyeuse Audrey-Anne Veillette poursuivra sa carrière avec les Carabins de l’Université de Montréal en 2020. Elle tourne ainsi le dos aux Golden Knights de l’Université Clarkson, après avoir accepté l’offre du programme américain il y a quelques années.
En 2016, à sa grande surprise, elle avait été courtisée par plusieurs institutions américaines de division 1 comme Boston University, Brown et Cornell. Audrey-Anne Veillette avait alors accepté l’offre de l’Université Clarkson à l’âge de 15 ans. Trois ans plus tard, elle se sent plus mature pour prendre une décision éclairée.
«J’étais trop jeune quand j’ai pris ma décision et je n’avais pas véritablement considéré les universités québécoises, reconnaît la Drummondvilloise. J’ai vu que mes coéquipières des Titans de Limoilou s’en allaient à différentes universités comme Concordia et Montréal. J’ai donc décidé d’aller les voir et de faire ma propre idée. J’ai eu un bon sentiment quand j’ai visité l’Université de Montréal. Je suis contente de poursuivre mes études au Québec près de chez moi.»
La jeune femme prévoit étudier en kinésiologie à l’université. Elle a particulièrement apprécié l’esprit de famille qui règne dans le vestiaire des Carabins. Veillette admet que les progrès du hockey féminin québécois ont également influencé sa décision de tourner le dos au pays de l’Oncle Sam.
«Le hockey féminin est en croissance. Je n’aurais pas dit la même chose il y a cinq ou six ans. C’est quasiment le même calibre que le hockey universitaire américain, selon moi. Il y a des parties préparatoires entre des programmes québécois et des programmes américains et ce sont toujours des matchs très serrés», fait-elle remarquer.
De son côté, la pilote du programme de hockey féminin des Carabins, Isabelle Leclaire, est d’avis qu’il s’agit d’une bonne nouvelle pour le hockey québécois de préserver un talent comme Veillette dans la Belle province.
«Tout le monde en Amérique du Nord voulait l’avoir, signale Isabelle Leclaire. On se sent privilégié. C’est toute une athlète. Elle est mature, elle a une bonne éthique de travail et elle est en bonne condition physique. C’est certain qu’elle a le potentiel d’être dans l’équipe nationale sénior un jour.»
À la tête du programme montréalais depuis 11 ans, elle est d’avis que les Carabins, comme les autres universités québécoises, n’ont rien à envier aux programmes américains. Grâce à l’encadrement académique et à l’évolution du calibre de jeux, le Québec aspire à garder ses jeunes talents comme Audrey-Anne Veillette dans la province.
Équipe Canada
Après sa dernière campagne de 28 points en 24 parties, dont 21 buts, Audrey-Anne Veillette a maintenant les yeux rivés sur Équipe Canada. Elle vient de recevoir une invitation au prochain camp de développement de la formation canadienne. Celui-ci se déroulera en août à Calgary. L’athlète âgée de 18 ans pourrait obtenir son billet pour représenter le pays en février prochain, lors d’une série deux de trois contre les Américaines.
Veillette veut tout mettre en œuvre pour mériter sa place avec la formation canadienne. La scène internationale fait partie de ses ambitions. Lorsqu’on lui demande son objectif à long terme, elle est catégorique :«les Jeux olympiques».
D’ici là, avant de se rendre dans la métropole, Audrey-Anne Veillette disputera une dernière saison dans l’uniforme des Titans de Limoilou. La formation a remporté un septième championnat en huit ans au sein du circuit collégial du Réseau du sport étudiant du Québec (RSEQ), en avril dernier.