Des citoyens nettoient les berges de la rivière Saint-François

Des citoyens nettoient les berges de la rivière Saint-François
Près d’une trentaine de Drummondvillois a pris part à l’activité de nettoyage des berges de la rivière Saint-François cet après-midi. (Photo : Erika Aubin)

DÉCHETS. Parce qu’il n’y a pas de petit geste lorsqu’il est question d’environnement, une trentaine de Drummondvillois s’est réunie cet après-midi au parc Bellevue afin d’entreprendre le nettoyage des berges de la rivière Saint-François.

Cette initiative est celle de l’organisme Mission 100 tonnes, qui s’est fixé comme objectif d’amasser autant de tonnes de déchets que son nom l’indique dans les cours d’eau de la province.

«On sait qu’il y a 8 millions de tonnes de déchets qui se retrouvent dans les océans chaque année et mine de rien, ça part d’endroits comme la rivière Saint-François. Ma collègue Lyne Morissette et moi on s’est dit : «Pourquoi ne pas lancer un mouvement pour nettoyer les cours d’eau du Québec?», a raconté Jimmy Vigneux.

L’organisme fait présentement une tournée dans 21 villes du Québec, de la Gaspésie jusqu’à Sherbrooke, en passant par Drummondville.

Aujourd’hui au parc Bellevue, les citoyens, qui ont décidé de s’impliquer bénévolement, ont ramassé divers objets comme des bouteilles, des sacs de plastique, des verres à usage unique et surtout, de nombreux mégots de cigarette. Pas moins de 519 livres de déchets ont été enlevés de la nature.

«Notre mouvement a aussi comme objectif de sensibiliser les gens à ce qu’ils consomment au quotidien afin de les amener à réduire leur utilisation de plastique à usage unique. À chaque déchet amassé, ils se rendent bien compte de son impact sur l’environnement», a précisé M. Vigneux, ce père d’une famille de trois enfants qui orchestrent Mission 100 tonnes de façon tout à fait bénévole.

Quelques familles étaient de la partie lors du passage Mission 100 tonnes à Drummondville.

De l’idée à l’action

Il était possible de retrouver toutes sortes de personnes — des jeunes adultes, des gens venus seuls et même des familles — qui s’affairaient à ramasser les déchets trainant sur la berge de la rivière Saint-François et dans le parc.

«Il y a beaucoup de gens qui sont prêts à agir, mais qui ne veulent pas le faire tout seuls. Mission 100 tonnes, ça sert aussi à rassembler ceux qui veulent poser un geste pour l’environnement, mais qui ne savent pas par où commencer», a ajouté Jimmy Vigneux.

Si la plupart des participants ont choisi de donner quelques heures de leur temps en ce samedi après-midi ensoleillé, c’est dans l’optique d’en faire davantage pour la planète.

«On est bombardé d’informations, on voit bien tous les déchets dans les océans et ça fait peur. Je pense que chaque petit geste peut compter et on espère au bout du compte faire une différence», a lancé Katerine Massicotte qui prenait part pour une première fois à ce genre d’événement.

D’autres avaient des raisons bien personnelles de poser ce geste : «Je suis à l’âge d’avoir des enfants et j’aimerais leur laisser une planète où il fait bon vivre. À la place de chialer, j’ai décidé de m’impliquer», a souligné Véronique Massicotte.

«J’ai des enfants et je vois la quantité de déchets qu’ils génèrent. Je pense entre autres aux couches jetables. J’essaie de me reprendre pour ce que je ne peux pas faire au quotidien. Puis, j’adore la pêche et c’est important pour moi de garder les cours d’eau propres», a ajouté Patricia Boutin.

C’est grâce à Facebook que les trois amies ont entendu parler de l’événement organisé par Mission 100 tonnes, comme quoi les réseaux sociaux ont aussi leurs côtés positifs.

D’ailleurs, au départ, l’organisme s’appelait Mission 10 tonnes. «On a lancé un vidéo sur Facebook et en 75 jours, on avait déjà ramassé les 10 tonnes de déchets. Des gens venus de partout nous écrivaient pour nous dire combien de livres ils avaient amassé en déchets et nous, on tenait un décompte. On a rapidement changé l’objectif pour 100 tonnes», a conclu Jimmy Vigneux.

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