Drummondville a la cote auprès des immigrants qui veulent profiter d’une nouvelle vie ou tout simplement se laisser séduire par le Centre-du-Québec.
Abdoulaye Niang, un homme originaire de la Mauritanie, en est le parfait exemple. Il a fui Nouakchott, la capitale du pays, en raison de l’instabilité politique. Fervent défenseur des droits de l’homme qui s’oppose à l’esclavagisme, le père de famille craignait pour sa sécurité, avant d’atterrir à Longueuil le 17 octobre 2018. Cette date, il est loin de l’oublier.
«Je suis comptable et je n’oublierai jamais ce chiffre, lance Abdoulaye Niang avec le sourire. Je suis un partisan des régions et je veux quitter Longueuil. J’aime la qualité de vie et la quiétude qu’offre Drummondville. La chaleur m’a amené au Québec et je ne parle pas de la température, bien sûr. Il y a une grande chaleur humaine ici. Les gens sont accueillants et souriants.»
M. Niang est l’un des cinquante d’immigrants venus à Drummondville, lundi, afin de passer une entrevue avec une entreprise drummondvilloise à l’hôtel Le Dauphin. Lundi, pendant quelques heures, 26 entreprises ont pu s’entretenir avec différents candidats. L’événement était organisé par la Chambre de commerce et d’industrie de Drummond (CCID). Le Mauritanien d’origine n’a pas eu besoin de prendre part au tour de la ville prévu en après-midi par la CCID pour tomber sous le charme de la région.
«J’ai tout de suite aimé Drummondville, assure-t-il. Ce n’est pas un coup de foudre, parce qu’un coup de foudre est éphémère. J’ai l’impression que je peux apporter ma touche dans cette diversité culturelle présente dans cette ville. C’est une belle ville qui est en plein essor. Il y a de la nature et elle est bien située.»
Abdoulaye Niang a bon espoir que son expérience dans le domaine de la comptabilité lui permettra de réaliser son objectif en s’établissant dans la région avec sa famille.
À Drummondville pour y rester
De son côté, Abderrahman Sai, un homme âgé de 47 ans, qui réside à Drummondville depuis huit ans, veut demeurer dans la région. Selon l’homme originaire de la Tunisie, les nouveaux arrivants ont beaucoup à gagner en s’arrêtant dans la région, avant de retourner vivre dans les grands centres, un peu plus tard, s’ils le veulent.
«Une personne qui est sur le chômage a intérêt à se déplacer à Drummondville, à Trois-Rivières ou à Saint-Hyacinthe pour acquérir de l’expérience, indique-t-il. L’atmosphère est encourageante ici. C’est une ville qui est calme, où il y a un grand respect entre les citoyens. J’adore habiter cette ville. Je suis prêt à rester ici pour encore plusieurs années.»
L’événement organisé par la CCID en était à sa troisième édition. Celle-ci a été qualifiée de «succès» par plusieurs travailleurs étrangers qui en ont profité pour se faire connaître auprès des employeurs drummondvillois.